Sano di Pietro, « Madonna col Bambino e i Santi Bartolomeo e Lucia »

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Sano di Pietro (Sienne, 1405 – 1481)

La Madonna col Bambino e i Santi Bartolommeo e Lucia (Vierge à l’Enfant et les saints Barthélémy et Lucie), 1447 (daté et signé).

Tempéra et or sur panneau, 137 x 137 cm.

Inscriptions : « SANUS . PETRI . PINXIT . MCCCCXLVII » [1]« Sano [fils] de Pietro peignit [cette œuvre] en 1447. » (date et signature). (fig. 1).

Provenance : Eglise de San Maurizio, Sienne.

Sienne, Pinacoteca Nazionale.

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Triptyque central :

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Sur les pilastres latéraux :

  • à gauche (fig. 1) :
    • Jean Baptiste
    • Vitale de Ravenne [2]Vitale de Ravenne (1er siècle) : père des saints Gervais et Protais, il aurait été enterré vivant pour avoir refusé d’abjurer la foi chrétienne à Ravenne, du temps de l’empereur Néron.
  • à droite (fig. 3) :

La structure de cette « Vierge à l’Enfant » entourée de saints (un triptyque de style gothique hérité du Trecento, inclus dans un cadre cintré de forme somme toute classique, peut-être destiné à intégrer une niche) est d’un type assez fréquent dans la peinture siennoise où l’on en rencontre un certain nombre de déclinaisons au Quattrocento.

Selon une pratique constante dans la peinture médiévale comme dans celle de la Renaissance, le peintre parsème l’œuvre de symboles qui en précisent le sens ou qui permettent d’identifier les personnages. Ainsi, Jésus tient une grenade dans la main, qui, par sa couleur, évoque le sang qu’il doit verser lors de la Passion.

De même, chaque saint est affublé d’un attribut symbolique qui devait permettre à tout un chacun de pouvoir identifier le personnage : 
– Barthélémy tient un coutelas, ustensile avec lequel il a été dépecé par ses bourreaux. 
– Lucie de Syracuse porte dans un plat plusieurs paires d’yeux, symboles de ceux que le bourreau lui a arrachés pour affliger son fiancé après que celui-ci l’a dénoncée pour sa foi. L’inscription lisible au pied de la sainte ne laisse aucune ambiguïté sur son identité.

Dans les pilastres latéraux, on trouve, figurés à une toute autre échelle, les saints :
– Jean Baptiste, reconnaissable à sa peau de bête et au phylactère qui retranscrit ses paroles quand le Christ lui est apparu pour recevoir le baptême.
– Vitale de Ravenne porte la massue avec laquelle il aurait été abattu (une autre légende le fait mourir enseveli au fond d’un fossé où il a été recouvert de terre).
– Antoine abbé, soutenu par sa canne en forme de « tau », et accompagné d’un petit cochon noir.
– Catherine d’Alexandrie, jeune princesse couronnée, tenant la palme du martyre.

Notes

Notes
1 « Sano [fils] de Pietro peignit [cette œuvre] en 1447. » (date et signature).
2 Vitale de Ravenne (1er siècle) : père des saints Gervais et Protais, il aurait été enterré vivant pour avoir refusé d’abjurer la foi chrétienne à Ravenne, du temps de l’empereur Néron.

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