Bartolomeo Bulgarini

Bartolomeo Bulgarini ou Bartolomeo di Misser Bolgarino ou Bolgarini (Sienne, 1300 ou 1310 – 1378) : peintre dont l’œuvre raffinée a longtemps fait l’objet de spéculations avant qu’il n’en soit reconnu l’auteur. En 1931, Millard Meiss [1]Millard MEISS, « Ugolino Lorenzetti », The Art Bulletin, vol. 13, no. 3 (1931), pp. 376–97. Millard Meiss écrit : « Il y a quelque temps, M. Berenson a réuni, sous le nom de ‘Ugolino Lorenzetti’, un groupe de peintures siennoises du XIVe siècle. Quelques années plus tard, M. DeWald a inclus six de ces neuf peintures dans sa reconstruction du ‘Maître … Poursuivre a formulé l’hypothèse, aujourd’hui largement acceptée, que Bartolomeo Bulgarini, identifié grâce à des documents datant de 1345 à 1378, et auteur d’une tablette de la Biccherna [2]Voir : Bartolomeo Bulgarini, Il Camarlingo e lo Scrittore nel loro ufficio, 1353. Sienne, Archivio di Stato de Sienne, Museo delle Biccherne., puisse être à l’origine des œuvres attribuées peu de temps auparavant par Bernard Berenson [3]Bernard BERENSON, « Ugolino Lorenzetti », Art in America, 1917, pp. 250-275 ; 1918, pp. 25-52. La liste d’œuvres de Berenson comprend : un triptyque dont la Madone se trouve à Fogliano et les deux Saints à Sienne (Pinacoteca Nazionale) ; un polyptyque à Florence (ancien réfectoire de Santa Croce ; une Crucifixion de la collection Berenson (Settignano, Villa i Tatti) ; la … Poursuivre à un mystérieux ‘Ugolino Lorenzetti’, tandis qu’Ernest Theodore De Wald [4]Ernest Theodore DE WALD, « The Master of the Ovile Madonna », Art Studies, I (1923), pp. 45-54. Voir la reformulation de ce texte, avec la correction d’une erreur typographique trompeuse, dans Art Studies, VII, 1929, pp. 154-156. De Wald rejette les trois premières peintures de la liste établie par Berenson, et ajoute aux six œuvres conservées la liste … Poursuivre, en 1923, les attribuait encore à un peintre surnommé ‘Maestro della Madonna a Ovile’.

Vasari, à la fin de la Vie de Pietro Lorenzetti, mentionne parmi les élèves de celui-ci un certain « Bartolommeo Bologhini » qui aurait peint de nombreux panneaux et notamment « celui de l’autel » dans la chapelle de San Silvestro à Santa Croce (Florence) ; Vasari aurait lui-même repris pour illustrer la vie qu’il lui consacre le portrait de Lorenzetti « dans une peinture, à Sienne », de la main de Bulgarini. Unique disciple de Pietro Lorenzetti nommé par Vasari, Bulgarini a eu beaucoup de succès à Sienne, comme en témoigne la prestigieuse commande du retable dédié à saint Victor dans la cathédrale siennoise.

ŒUVRES VISIBLES À SIENNE ET DANS le pays siennois

Notes

Notes
1 Millard MEISS, « Ugolino Lorenzetti », The Art Bulletin, vol. 13, no. 3 (1931), pp. 376–97. Millard Meiss écrit : « Il y a quelque temps, M. Berenson a réuni, sous le nom de ‘Ugolino Lorenzetti’, un groupe de peintures siennoises du XIVe siècle. Quelques années plus tard, M. DeWald a inclus six de ces neuf peintures dans sa reconstruction du ‘Maître de la Madone d’Ovile’. Ces deux reconstructions contenaient des œuvres d’une importance historique considérable, et le problème de leur interrelation a, ces dernières années, retenu l’attention de tous les étudiants en peinture siennoise. L’opinion critique varie de l’acceptation du groupe de Berenson, ou de l’acceptation de celui DeWald, au déni pur et simple de l’unité de l’un comme de l’autre de ces deux groupes. » Parmi les critiques déniant l’unité de ces deux groupes, Meiss mentionne en note l’hypothèse de Roberto Longhi selon laquelle la Nativité du Fogg Museum, mentionnée par Berenson comme de la main de ‘Ugolino Lorenzetti’ (voir note 3), serait une œuvre de jeunesse de Bartolo di Fredi. L’erreur sera corrigée par Kevin Frederick (Kevin Frederick, « A Program of Altarpieces for Siena Cathedral », Rutgers Art Review, IV, 1983, pp. 18-35).
2 Voir : Bartolomeo Bulgarini, Il Camarlingo e lo Scrittore nel loro ufficio, 1353. Sienne, Archivio di Stato de Sienne, Museo delle Biccherne.
3 Bernard BERENSON, « Ugolino Lorenzetti », Art in America, 1917, pp. 250-275 ; 1918, pp. 25-52. La liste d’œuvres de Berenson comprend : un triptyque dont la Madone se trouve à Fogliano et les deux Saints à Sienne (Pinacoteca Nazionale) ; un polyptyque à Florence (ancien réfectoire de Santa Croce ; une Crucifixion de la collection Berenson (Settignano, Villa i Tatti) ; la Nativité du Fogg Museum ; le tabernacle du Isabella Gardner Gardner Museum (Boston) ; le polyptyque Chiaramonte-Bordonaro (Palerme) ; les panneaux Johnson ; quatre Saints du Museo Civico, à Pise ; et la Crucifixion du Louvre.
4 Ernest Theodore DE WALD, « The Master of the Ovile Madonna », Art Studies, I (1923), pp. 45-54. Voir la reformulation de ce texte, avec la correction d’une erreur typographique trompeuse, dans Art Studies, VII, 1929, pp. 154-156. De Wald rejette les trois premières peintures de la liste établie par Berenson, et ajoute aux six œuvres conservées la liste suivante : le Saint Grégoire No. 59, l’Assomption No. 61, la Madone No. 76, la Madone No. 8 de la Pinacothèque Nationale ; la Madone de S. Pietro Ovile ; les Madones de la cathédrale de Grosseto et de la collection Griggs.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Guide artistique de la Province de Sienne

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading