Agnolo di Tura del Grasso

Agnolo di Tura, dIt ‘Il Grasso’ (Sienne, XIVe s.) : chroniqueur siennois.

On sait très peu de choses sur lui, sinon qu’il était cordonnier de profession et qu’il poursuivit la rédaction de la Cronaca Senese initiée par Andrea Dei [1]Dans l’état actuel des connaissances, on ne dispose pas d’informations fiables sur ce personnage, que l’on pense être l’auteur d’une chronique du XIVe siècle en langue vernaculaire, relatant les événements survenus à Sienne entre 1186 et 1329, poursuivie plus tard, pour les années qui vont jusqu’en 1351, par Angelo di Tura, dit ‘il Grasso’ : la … Poursuivre. Dans les pages écrites par Agnolo di Tura de 1329 à 1351, ce sont essentiellement des souvenirs de la vie quotidienne qui sont rapportés. L’auteur parle de lui à la première personne dans un passage du texte où il évoque tragiquement la peste noire de 1348, au cours de laquelle la population de la ville fut – à proprement parler – décimée :

« E io Agnolo di Tura, detto Grasso, sotterrai i miei figlioli co’ le mie mani ; e anco furo di quelli che furono si mal coperti di terra, che li cani ne trainavano, e ne mangiavano di molti corpi per la città. » [2]« Et moi, Agnolo de Tura, appelé Grasso, j’ai enterré mes petits-enfants de mes propres mains ; et pourtant, ils furent du nombre de ceux qui étaient si mal couverts de terre que les chiens en traînaient et en dévoraient les corps à travers la ville. »

Notes

Notes
1 Dans l’état actuel des connaissances, on ne dispose pas d’informations fiables sur ce personnage, que l’on pense être l’auteur d’une chronique du XIVe siècle en langue vernaculaire, relatant les événements survenus à Sienne entre 1186 et 1329, poursuivie plus tard, pour les années qui vont jusqu’en 1351, par Angelo di Tura, dit ‘il Grasso’ : la Cronica Sanese publiée, sous le titre latin de Chronicon Senense, par le philologue et érudit siennois Uberto Benvoglienti dans le volume XV des Rerum Italicarum Scriptores (Mediolani, 1729, coll. 11-128), ainsi qu’une suite composée des Chroniques (1352-1381) par Donato di Neri et son fils Neri (ibid., coll. 135-294).
2 « Et moi, Agnolo de Tura, appelé Grasso, j’ai enterré mes petits-enfants de mes propres mains ; et pourtant, ils furent du nombre de ceux qui étaient si mal couverts de terre que les chiens en traînaient et en dévoraient les corps à travers la ville. »

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