Sgraffito

La technique décorative « par sgraffite », ou sgraffito [1]Ne pas confondre avec « graffito » !, très utilisée en Italie dès le XIVe s. [2]La technique est déjà connue à Sienne au cours du troisième quart du Dugento (Voir, par exemple, la draperie vert foncé placée derrière Saint-Pierre sur le dossal de la Pinacothèque de Sienne (n° 15) porte un dessin de vrille curviligne traité en sgraffite, exposant l’étain ou l’argent en dessous. et pendant la Renaissance, consiste en un motif graphique réalisé par hachures ou grattage (it. sgraffito). En bref, cette recette picturale permet de simuler des textiles de brocart d’or ou d’argent en posant d’abord de l’étain, de l’argent ou des feuilles d’or sur la surface du support préalablement préparée et recouverte d’un « bol d’Arménie » [3]La recette la plus courante consiste à étendre sur le gesso un bol, le « bol d’Arménie » d’argile rouge très fine mêlée à de l’albumine d’œuf battue, utilisée pour le fond de même préparation. Quand le tout est bien sec, on brunit avec une dent de chien et on lisse avec un tampon de lin. On passe ensuite le blanc d’œuf après avoir humidifié et … Poursuivre. Celle-ci est ensuite entièrement recouverte de peinture à la détrempe ombrée pour figurer les plis. Les motifs sont alors grattés sélectivement dans la pellicule de peinture, faisant réapparaître la feuille de métal située en sous-couche.

On trouve une description du principe et du procédé du bol dans le Livre de l’art de Cennino Cennini : « [4]Cennino Cennini, Libro dell’arte [fin du XIVe – début du XVe s.] (Le livre de l’art (trad. critique, commentaires et notes par Colette Déroche, Paris, Berger-Levrault, 1981, pp. .

Le sgraffite était également utilisé pour le lettrage, comme en témoigne un corpus polychrome du Christ du XIIIe siècle du Duomo d’Arezzo, où il apparaît pour l’inscription sur le pagne. Comme lors de la disparition des outils granulés pour les auréoles dans la peinture siennoise tardive du Dugento, le graffito semble avoir été délaissé à Sienne et n’a été ressuscité que cinquante ans plus tard. Cependant, plutôt que d’avoir été remplacé par la au dorure au mordant dans toute l’Italie, le sgraffite était activement pratiqué dans les premières écoles du Trecento à Rimini et à Pérouse, où la technique de reproduction de textiles de brocart a peut-être été introduite par Meo da Siena.

Notes

Notes
1 Ne pas confondre avec « graffito » !
2 La technique est déjà connue à Sienne au cours du troisième quart du Dugento (Voir, par exemple, la draperie vert foncé placée derrière Saint-Pierre sur le dossal de la Pinacothèque de Sienne (n° 15) porte un dessin de vrille curviligne traité en sgraffite, exposant l’étain ou l’argent en dessous.
3 La recette la plus courante consiste à étendre sur le gesso un bol, le « bol d’Arménie » d’argile rouge très fine mêlée à de l’albumine d’œuf battue, utilisée pour le fond de même préparation. Quand le tout est bien sec, on brunit avec une dent de chien et on lisse avec un tampon de lin. On passe ensuite le blanc d’œuf après avoir humidifié et l’on dépose la feuille de métal. On brunit à nouveau.
4 Cennino Cennini, Libro dell’arte [fin du XIVe – début du XVe s.] (Le livre de l’art (trad. critique, commentaires et notes par Colette Déroche, Paris, Berger-Levrault, 1981, pp. .

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