Bartolo di Fredi, « Giobbe ringrazia Dio »

Bartolo di Fredi (Sienne, 1330 – 1410)

Giobbe ringrazia Dio (Job rend grâce à Dieu), 1367.

Détail des Storie del Vecchio Testamento (Épisodes de l’Ancien Testament).

Fresque

Inscriptions :

  • (en bas, dans l’encadrement de la fresque) : « COME . IOB . RINGRATIA . DIO . QUANDO . ESEPRI[…]. / GI[…] » [1]

Provenance : In situ.

San Gimignano, Collegiata.

Dans une splendide et riche demeure au décor médiéval, se sont réunis plusieurs personnages dont les habits reflètent l’appartenance à différents niveaux sociaux. Comme dans chacune des fresques précédentes, le cartel ancien placé dans l’encadrement vient à point nommé indiquer quel est le sujet peint : « Comment Job rend grâce à Dieu … ». C’est donc Job que l’on voit au centre, agenouillé et les bras levés vers le ciel, dans une attitude dont le sens vient d’être explicité, si besoin était, par le titre de l’œuvre. Face à lui, encore agenouillés devant leur maître, un groupe de serviteurs au nombre de quatre, viennent de lui adresser la parole. Nul doute qu’il s’agit des quatre messagers venus un par un lui annoncer l’ampleur des fléaux qui viennent de s’abattre. Loin de s’effondrer en apprenant coup sur coup la destruction de tous ses troupeaux et la mort de tous ses enfants, Job vient de tomber à genoux devant une assistance médusée [2].

L’action de grâce surprenante à laquelle nous assistons signifie-t-elle la conclusion de l’histoire de Job, victime d’un démon qui s’acharne inutilement sur lui pour ébranler sa foi ? En aucun cas : les trois amis de ce dernier, Élifaz de Témane, Bildad de Shouah et Sofar de Naamasont sont déjà parvenus sur le pas de la porte, annonçant par leur irruption dans l’image, à la fois la longue dispute qui va les confronter à Job sans aucun résultat, et la scène qui va suivre sur la longue paroi de la nef de la Collégiale.

[1] « Comment Job remercie Dieu quand (?) ».

[2] « Alors Job se leva, il déchira son manteau et se rasa la tête, il se jeta à terre et se prosterna. Puis il dit : « Nu je suis sorti du ventre de ma mère, nu j’y retournerai. Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris : Que le nom du Seigneur soit béni ! » En tout cela, Job ne commit pas de péché. Il n’adressa à Dieu aucune parole déplacée » Livre de Job (Jb 1, 20-22).

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