Propositura dei Santi Giusto e Clemente, Castelnuovo Berardenga

Propositura des saints Juste et Clément, Castelnuovo Berardenga

Piazza Giacomo Matteotti, 4. Castelnuovo Berardenga.

Se rendre sur place :


Édifiée entre 1843 et 1846 sur commande du comte Alessandro Saracini Lucarini [1]Alessandro Saracini Lucarini (Sienne, 1807 – 1877) : fils de Galgano Saracini Lucarini, lui-même grand collectionneur d’œuvres d’art qu’il conservait dans l’imposant édifice de la Via di Città où elles se trouvent encore. À la mort de Galgano en 1824, l’immense fortune familiale, ainsi que la gestion des revenus maternels substantiels, passèrent à ses … Poursuivre, la propositura [2]L’église a été élevée au rang de propositura en 1884, comme l’atteste une plaque commémorative à l’intérieur de l’édifice. a été conçue par Agostino Fantastici sur un plan en croix grecque à abside, dans un style néoclassique. Elle est précédée d’un portique élevé sur quatre colonnes de travertin à chapiteaux ioniques supportant le fronton. Plus en arrière apparaît un clocher-mur placé latéralement au sommet du bras gauche du transept.

Intérieur de l’édifice

L’intérieur, en forme de croix grecque avec abside, présente des décorations essentielles. Il est éclairé par de grandes fenêtres en plein cintre et couvert de voûtes en berceau et d’un toit pyramidal.

À gauche de l’autel principal, on peut voir une toile du XVIe siècle représentant la Sainte Famille et Sainte Catherine de Sienne, inspirée du style de Beccafumi et attribuée à Arcangelo Salimbeni. Sur l’autel de droite se trouve une chaire néoclassique en bois sculpté, vraisemblablement réalisée sur un dessin de Fantastici. Sont également conservés une Vierge à l’Enfant d’Andrea di Niccolò et un orgue construit en 1846 par les frères Nicomède et Giovanni Agati de Pistoia.

Au fond du bras droit, sur l’autel de la chapelle Chigi Saracini dédiée à la Madone du Rosaire, se trouve un panneau représentant la Vierge à l’Enfant avec des anges musiciens, signé par Giovanni di Paolo en 1426. Ce chef-d’œuvre formait la partie centrale d’un polyptyque, aujourd’hui démembré, exécuté pour la famille Pecci et initialement situé dans la basilique siennoise de San Domenico, à Sienne. Sur l’autel opposé se trouve une Lamentation sur le Christ mort, copie du XVIIe siècle d’un tableau d’Alessandro Casolani (1552-1607).

Sur le confessionnal de droite, une Sainte Famille, inspirée du Corrège est peut-être l’œuvre de Francesco Nasini, tandis que sur celui de gauche, se trouve une Crucifixion, copie du XVIIe siècle d’un tableau de Ventura Salimbeni (1567-1613).

Notes

Notes
1 Alessandro Saracini Lucarini (Sienne, 1807 – 1877) : fils de Galgano Saracini Lucarini, lui-même grand collectionneur d’œuvres d’art qu’il conservait dans l’imposant édifice de la Via di Città où elles se trouvent encore. À la mort de Galgano en 1824, l’immense fortune familiale, ainsi que la gestion des revenus maternels substantiels, passèrent à ses fils Marco Antonio et Alessandro. A la mort de son frère aîné en 1848, Alessandro devint le seul et dernier descendant de l’ancienne lignée, n’ayant pas d’enfants de son mariage avec la noble siennoise Anna Camaiori. Après avoir d’abord obtenu diverses distinctions de la part du Grand-Duc Léopold II (chevalier de Santo Stefano, de San Giuseppe, et chambellan du Grand-Duc), il a occupé de nombreuses charges civiques dont celle de colonel de la Garde Civique et à l’époque suivant l’unification de l’Italie, celles de membre du Conseil provincial élu dans le district de Sienne II de 1866 à 1877, des conseils municipaux de Sienne et de Castelnuovo Berardenga. Peintre paysagiste, critique d’art, passionné de littérature, de musique et des arts en général, il fut président de la Società orchestrale et de 1841 jusqu’à sa mort, surintendant de l’Académie des Beaux-Arts. Il a soutenu les artistes contemporains (Giovanni Duprè, Luigi Mussini, Tito Sarrocchi, Amos Cassioli, Pietro Giusti, Antonio Rossi, Cesare Maccari, Pietro Aldi) et augmenté la riche collection paternelle, laissant l’héritage à son neveu Fabio Chigi, fils de Carlo Corradino et de sa belle-sœur Violante Camaiori avec l’obligation d’ajouter le nom de famille Saracini au sien. D’après : https://siusa.archivi.beniculturali.it/cgi-bin/pagina.pl?TipoPag=prodpersona&Chiave=49748&RicProgetto=personalita
2 L’église a été élevée au rang de propositura en 1884, comme l’atteste une plaque commémorative à l’intérieur de l’édifice.

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