Littéralement, la transsubstantiation est la transformation d’une substance en une autre.
Dans la théologie catholique, il s’agit de la doctrine selon laquelle lors de l’Eucharistie, au moment de la consécration, les espèces du pain et du vin deviennent le Corps et le Sang du Christ tout en conservant leurs caractéristiques physiques et leur apparence originale. [1]« Dans sa doctrine eucharistique, Thomas d’Aquin définit la transsubstantiation comme « la conversion de toute la substance du pain en toute la substance du corps du Christ, et de toute la substance du vin en toute la substance du sang du Christ » (STh IIIa 75,4). Ce réalisme s’établit au prix d’une aporie ontologique, puisque Thomas se voit « contraint d’admettre, que dans le … Poursuivre Cette doctrine prend le nom de transsubstantiation au concile de Trente (1551), au cours duquel elle est officiellement proclamée par l’Église catholique. [2]La position de l’Eglise sur ce point a été définie lors du concile de Trente : « par la consécration du pain et du vin, se produit une conversion de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ, Notre Seigneur, et de toute la substance du vin en la substance de son sang » et que « Jésus-Christ notre Rédempteur a dit que ce qu’il offrait sous l’espèce … Poursuivre
Les « miracles » d’hosties qui saignent ne visaient pas tant à rappeler la passion qu’à prouver la « réalité » d’une présence corporelle.
Notes
1↑ | « Dans sa doctrine eucharistique, Thomas d’Aquin définit la transsubstantiation comme « la conversion de toute la substance du pain en toute la substance du corps du Christ, et de toute la substance du vin en toute la substance du sang du Christ » (STh IIIa 75,4). Ce réalisme s’établit au prix d’une aporie ontologique, puisque Thomas se voit « contraint d’admettre, que dans le sacrement, des accidents subsistent sans sujet » (STh IIIa 77,1). Un tel aveu montre à quel point la doctrine eucharistique de Thomas reste libre quant à son ontologie et ne peut s’y réduire. Bien plus, ce « miracle » n’est pas une impasse logique, mais dit ce qu’il en est de la foi, au même titre que celui de la conception virginale (STh IIIa 77,1). Le Concile de Trente ne s’y trompa pas, qui traite de la « transsubstantiation » en préférant le vocable d’« apparences » à la catégorie, plus ontologique, d’« accidents » (13e session, ch. 4 et canon 2 ; Dz 1642 et 1652). Cependant, l’Église professait une réalité de foi dont elle avait du mal à rendre raison. En particulier, la signification des apparences du pain et du vin demeurait voilée. » Antoine Vidalin, « Le corps de la présence réelle. Une réflexion théologique sur l’eucharistie à partir de M. Henry », dans Nouvelle revue théologique 2003/3 (Tome 125), pp. 418-428. |
---|---|
2↑ | La position de l’Eglise sur ce point a été définie lors du concile de Trente : « par la consécration du pain et du vin, se produit une conversion de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ, Notre Seigneur, et de toute la substance du vin en la substance de son sang » et que « Jésus-Christ notre Rédempteur a dit que ce qu’il offrait sous l’espèce du pain était véritablement son corps ». Conc. trid., sess. XIII, c. IV, cité par A. MICHEL, « Transsubstantiation », dans A. VACANT. et E. MANGENOT (dir.), Dictionnaire de Théologie Catholique, t. XV Paris, 1946, c. 1396. |
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.