Frédéric de Hohenstaufen (Jesi, 1194 – Fiorentino, 1250) : fils de Henri VI, dit « le Sévère » ou « le Cruel » (Nimègue, 1165 – Messine) et petit fils de Frédéric Barberousse, empereur des Romains de 1215 à 1250 [1]Frédéric de Hohenstaufen est aussi roi des Romains, roi de Sicile, roi de Provence-Bourgogne (ou d’Arles), et roi de Jérusalem. sous le nom de Frédéric II. Au cours de son règne, il connaît des conflits permanents avec la papauté et se voit excommunié par deux fois, le pape Grégoire IX qui n’hésite pas à le désigner comme « l’Antéchrist ».
Dernier empereur de la dynastie des Hohenstaufen, Frédéric devient rapidement une légende. De ses contemporains, il reçoit, sous la plume de Matthieu Paris [2]Matthieu Paris (Matthæus Parisiensis, littéralement Mathieu Le Parisien, v. 1200 – 1259) : moine bénédictin anglais et historien connu pour son admiration envers Frédéric II de Hohenstaffen., les surnoms de Stupor mundi (la « Stupeur du monde ») et de « prodigieux transformateur des choses », au point qu’après sa mort, on se prend à attendre son retour : dans la conscience collective, il devient « l’Empereur endormi » dans les profondeurs d’une caverne, celui qui ne peut avoir disparu, celui qui dort d’un sommeil magique dans le cratère de l’Etna. Son mythe personnel se confond ensuite avec celui de son grand-père Frédéric Barberousse. Son charisme est tel qu’au lendemain de sa mort, son fils, le futur roi Manfred de Sicile, écrit à un autre de ses fils, le roi Conrad IV, une lettre qui commence par ces mots : « Le soleil du monde s’est couché, qui brillait sur les peuples, le soleil du droit, l’asile de la paix ».
Dante place Frédéric II en Enfer mais loue « la noblesse et la droiture » de l’empereur et de son fils Manfred dans le De vulgari eloquenti, essai inachevé rédigé en latin entre 1303 et 1304.
Notes
1↑ | Frédéric de Hohenstaufen est aussi roi des Romains, roi de Sicile, roi de Provence-Bourgogne (ou d’Arles), et roi de Jérusalem. |
---|---|
2↑ | Matthieu Paris (Matthæus Parisiensis, littéralement Mathieu Le Parisien, v. 1200 – 1259) : moine bénédictin anglais et historien connu pour son admiration envers Frédéric II de Hohenstaffen. |