PRÉSENTATION

Bartolo di Fredi, « Vue de Sienne » (détail du « Polittico della Deposizione della Croce »). Montalcino, Museo Civico e Diocesano d’Arte Sacra.

[…] nous devons pourvoir à ce que, bien que quelque chose soit ressemblant, il y ait beaucoup de dissemblances, et que la ressemblance elle-même soit cachée et ne soit perçue que par une enquête tacite de l’esprit et ainsi, comprise plutôt qu’énoncée comme telle. [1]« Sic et nobis providendum ut cum simile aliquid sit, multa sint dissimilia, et it ipsum simile lateat ne deprehendi possit nisi tacita mentis indagine, ut intelligi simile queat potiusquam dici. » Extrait d’une lettre de Pétrarque à Boccace, en date du 28 octobre 1366, à propos de l’imitation de Virgile (Familiares, XXXIII, 19).

La peinture émeut davantage que l’écriture. En effet, à travers la peinture, l’événement est mis sous les yeux comme s’il était vu en train de survenir, tandis qu’avec l’écriture il nous parvient comme si on en écoutait le récit, lequel émeut beaucoup moins l’âme. C’est pourquoi, même à l’église, nous ne professons pas un respect plus grand pour les livres que pour les images et les peintures. [2]Guillaume Durand, Rationale divinorum officiorum (entre 1291 et 1295). Cité dans FRUGONI 2019, p. . Après avoir refusé l’archevêché de Ravenne, Guillaume Durand mourut à Rome. Sa tombe, œuvre du sculpteur Giovanni di Cosma, se trouve dans la Basilique de Santa Maria soprano Minerva. Il est particulièrement remarquable que Guillaume Durand, évêque de Mende, que les italiens appellent … Poursuivre

I.

Conçu comme un guide, ce site a pour objectif inaccessible de présenter systématiquement toutes les œuvres d’art visibles dans la Province de Sienne. Dans cet esprit, il a l’ambition d’en proposer, à terme, un inventaire exhaustif.

En vue de faciliter une approche au plus près des œuvres, chacune d’elles fait l’objet d’une notice plus ou moins développée, possiblement selon quatre registres :

  • a minima, le sujet de l’œuvre est explicité
  • dans un second temps, les particularités de l’iconographie de l’œuvre peuvent faire l’objet d’une analyse plus approfondie
  • enfin, la dimension artistique de cette œuvre peut être soulignée au sein d’un commentaire spécifique visant à en valoriser la portée
  • dans certains cas exceptionnels, une quatrième piste pourra être suivie. On sait en effet que dans le passé, particulièrement au Moyen Âge, les images naissaient toujours en ayant une fonction, et qu’elles étaient nécessairement liées au public à qui elles s’adressaient par le biais du commanditaire, de l’artiste et du médiateur [3]Ce public, Fabio Bisogni l’appelle le « chœur », et explique comment, dans les œuvres qui représentent un sujet sacré, il a toujours été question d’un « jeu à quatre » entre « le commanditaire, l’exécuteur, le médiateur, le public, c’est-à-dire trois solistes et le chœur, mais tous visant à interpréter des textes qui, à leur tour, ont médiatisé et … Poursuivre. On tentera alors de démêler quelque peu les liens de ce « jeu à quatre » chaque fois que cela sera possible.

Il va sans dire que le choix des œuvres faisant l’objet d’un développement particulier comporte une part de subjectivité.

II.

Le guide comporte des annexes parmi lesquelles on trouvera :

  • un lexique des termes techniques utilisés et des principaux personnages cités (historiens de l’art, hommes politiques, etc.)
  • un index des principaux artistes qui ont réalisé une partie ou la totalité de leur création artistique à Sienne et dans sa région
  • un inventaire des principaux saints révérés à Sienne incluant des informations relatives à l’iconographie qui permet habituellement de les représenter et de les identifier
  • un inventaire des principaux thèmes bibliques (Ancien et Nouveau Testaments) conçu de manière identique à l’inventaire des saints
  • des textes qui n’auraient pu être inclus au sein des notices relatives aux œuvres sans les alourdir ; ces textes sont regroupés par thématiques (ex : « Art et image à Sienne »)

III.

La structure générale du guide se veut aussi simple que possible. C’est pourquoi elle est calquée sur l’organisation administrative et territoriale  propre à toutes les provinces d’Italie :

  • un chef-lieu (la commune de Sienne)
  • sept régions (ex. : le Val d’Orcia) qui réunissent un certain nombre de communes sans pour autant avoir un caractère administratif
  • un ensemble de trente-six communes

Ces trois sous-ensembles déterminent une province qui correspond grosso modo à un département français par la dimension, avec toutefois une cohérence historique qui résulte pour une large part de l’organisation millénaire de l’Italie en États autonomes alliés ou en conflit selon les circonstances et au gré des alliances.

On trouvera donc tout naturellement dans le « menu » une arborescence qui, partant de Sienne, “capitale” de la province, est divisée en sept régions réunissant un total de trente-six communes.

Une seconde entrée permet d’accéder directement à la commune recherchée.

IV.

Chacune des communes de la Province fait l’objet d’un chapitre spécifique dans lequel sont répertoriés tous les sites remarquables situés :

  • dans l’enceinte de la cité
  • hors de cette enceinte
  • sur le territoire de la commune

Les communes italiennes regroupent, outre le territoire de la cité elle-même, un certain nombre de frazioni et de località, autrement dit de « hameaux » et de « lieux dits.». Chacune de ces frazioni est répertoriée dans la page de la commune dont elle relève sur le plan administratif.

Les sites remarquables se trouvant souvent au sein des frazioni, l’arborescence mentionnée ci-dessus permet, lorsque l’on connaît précisément leur localisation, d’accéder aux notices qui leur sont consacrées.

V.

Dans le cas inverse, ou, plus généralement, pour accélérer l’accès à l’information, on aura recours au moteur de recherche (« RECHERCHE PAR MOT CLÉ ») accessible à partir de chacune des pages du site.

VI.

Dans ce guide, aucun circuit touristique n’est suggéré. Comme l’induit ce qui précède, l’objectif n’est nullement de conseiller telle visite plutôt que telle autre, ou tel déplacement prioritaire si le temps vient à manquer. Dès lors que l’objectif est de répertorier toutes les œuvres d’art qu’il est possible de voir dans le périmètre du “pays siennois”, aucune sélection préalable – nécessairement subjective – ne saurait se justifier.

VII.

Compte tenu de l’ampleur de la matière à traiter, de la richesse artistique de la ville de Sienne comme de sa province, et de l’ambition d’exhaustivité qui caractérise ce guide, le recours à l’Internet s’impose comme la solution la plus adaptée : du fait même de sa souplesse et de sa malléabilité, elle permet d’augmenter ou de retrancher, et, le cas échéant, de modifier ou d’actualiser à loisir les contenus.

Le présent site s’enrichit donc de jour en jour, ce qui explique la présence de pages en attente de contenus.

VIII.

Une page Facebook est associée à ce site : “Guide Artistique de la Province de Sienne” ou https://www.facebook.com/GuideSienne

Montalcino, le 14 août 2019.

Notes

Notes
1 « Sic et nobis providendum ut cum simile aliquid sit, multa sint dissimilia, et it ipsum simile lateat ne deprehendi possit nisi tacita mentis indagine, ut intelligi simile queat potiusquam dici. » Extrait d’une lettre de Pétrarque à Boccace, en date du 28 octobre 1366, à propos de l’imitation de Virgile (Familiares, XXXIII, 19).
2 Guillaume Durand, Rationale divinorum officiorum (entre 1291 et 1295). Cité dans FRUGONI 2019, p. . Après avoir refusé l’archevêché de Ravenne, Guillaume Durand mourut à Rome. Sa tombe, œuvre du sculpteur Giovanni di Cosma, se trouve dans la Basilique de Santa Maria soprano Minerva. Il est particulièrement remarquable que Guillaume Durand, évêque de Mende, que les italiens appellent Guglielmo Durante (1230 – 1296) s’exprime ici ès qualité.
3 Ce public, Fabio Bisogni l’appelle le « chœur », et explique comment, dans les œuvres qui représentent un sujet sacré, il a toujours été question d’un « jeu à quatre » entre « le commanditaire, l’exécuteur, le médiateur, le public, c’est-à-dire trois solistes et le chœur, mais tous visant à interpréter des textes qui, à leur tour, ont médiatisé et interprété le message chrétien à travers les siècles ». (Fabio BISOGNI, « Il significato dell’icona », dans Claudio LEONARDI, Antonella DEGL’INNOCENTI (dir.), I santi Patroni. Modelli di santità, culti e patronati in Occidente (cat. d’exp., Naples, Biblioteca Nazionale Vittorio Emanuele III, 3 juin – 15 octobre 1999), Rome, Ministero per i beni e le attività culturali, 1999, p. 84).