Ambrogio Lorenzetti (documenté entre 1319 et 1348)
I Santi Paolo e Giovanni Battista, date ?
Tempéra sur bois, 103 x 34,5 cm. et 103 x 37,5 cm.
Inscriptions : « EGO VOX CLAM[ANTIS …] [1]»
Provenance : Ancien couvent de Santa Maria, Sienne
Dans la cuspide du panneau ou figure Paul figure le lion de saint Marc.
Dans celle ou figure Jean Baptiste : l’ange de Jean l’Evangéliste.
Les attributs de Paul [2] les plus fréquents dans l’art des premiers temps chrétiens sont le rouleau ou le livre qu’il tient à la main en référence à ses lettres. A partir du XIIIe siècle, outre quelques éléments de physionomie tels que la calvitie, apparaît la longue épée qu’il porte ici, nouvel attribut iconographique promis à un avenir durable, qui évoque aussi bien le passé de persécuteur des chrétiens qu’il fut d’abord que son martyre par décapitation. Ici, les deux types de symboles sont visibles, même si le second évoque les lettres qu’il a écrites sous l’espèce du seul outil graphique employé à cet effet, une plume, qu’il tient dans la main droite.
Jean Baptiste est immanquablement reconnaissable lui aussi. Non seulement le morceau de parchemin rappelle les paroles qu’il aurait prononcées dans le désert, mais sa chevelure et sa barbe hirsutes, le visage émacié ainsi que la peau de bête qu’il porte, comme souvent, dissimulée sous un manteau sont ses attributs essentiels. De surcroît, il apparaît ici dans l’acte de baptiser un croyant dont seul le dessus de la tête nous est apparent.
[2] Paul de Tarse. Selon la tradition chrétienne, Paul a été mis à mort par décapitation durant la persécution de Néron, peine non infamante et pour cela, réservée aux citoyens romains. Voir « Iconographie des principaux saint ».
[1] « ego vox clam[antis in deserto] » : « je suis la voix qui crie dans le désert » (Evangile de Jean , 1, 22-23). Phrase attribuée à Jean Baptiste lors d’un prêche consacré au baptême aux abords du Jourdain, dans le désert.
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