‘Il Vecchietta’, “Flagellazione”

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Lorenzo di Pietro, dit ‘Il Vecchietta’ (Premières années du XVe siècle – 1480)

Flagellation, vers 1446.

Caisson du vantail gauche de l’Arliquiera (armoire-reliquaire) de l’Ancienne Sacristie de l’Ospedale di Santa Maria della Scala, tempera et or sur panneaux, 273 x 187 cm. (volets fermés).

Inscriptions : /

Provenance : Ospedale di Santa Maria della Scala, Sienne.

Sienne, Complesso Museale di Santa Maria della Scala, Vecchia Sagrestia.

Luc Lc 23, 13-24, des quatre évangélistes, est le plus précis de tous. Alors que Jésus, après avoir rencontré Hérode, a été reconduit chez Pilate, celui-ci a convoqué “les grands prêtres, les chefs et tout le peuple.” Pilate prend la parole : « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple. Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. » Etrange attitude que celle qui conduit un puissant à faire “donner une correction” à un homme dont il vient d’être déclaré à deux reprises qu’il “n’a rien fait.” C’est pourtant ce qui advient dans cette scène, avant que la lâcheté et la crainte, qui vont souvent de paire, ne finissent par conduire Pilate à abandonner tout principe de justice et d’humanité.

Quel contraste entre l’extrême préciosité de l’architecture dans laquelle s’intègre cette scène et la violence à laquelle est livré le Christ …