“Agnès, vierge d’une très haute prudence, au témoignage de saint Ambroise qui a écrit son martyre, à l’âge de treize ans souffrit la mort et gagna la vie. ” Jacques de Voragine.
Agnès : vierge et martyre romaine. Son nom provient du grec agné : pure, chaste. Il devrait donc être orthographié “Agnê” (sans “s” final). D’autre part, les Romains l’ont rattachée au mot agnus (agneau) bien qu’il n’y ait aucun rapport étymologique entre les mots grec et latin agné et agnus. C’est probablement en raison de ce glissement de sens qu’elle devient rapidement l’Agna Dei, autrement dit la personnification féminine de l’Agneau de Dieu.
Iconographie
Agnès apparaît sous les traits d’une jeune fille ; elle porte
- la palme du martyre
- un agneau dans les bras (allusion à son nom et à sa fidélité au Christ) ; cet agneau peut également être placé sur une sorte de disque qu’elle tient à la main (Simone Martini, Maestà)
- une bannière
Scènes de la vie de la sainte :
- Après avoir refusé la demande en mariage du fils du préfet Symphronius, Agnès est arrêtée
- Elle refuse de révérer les idoles
- Elle est conduite au lupanar [1] ; un ange vêtu de blanc la protège de tout outrage
- Alors qu’elle dénudée pour être promenée ainsi dans Rome, ses cheveux poussent subitement et recouvrent chastement son corps
[1] On apprend (REAU 1953. Vol. III, tome 1, p. 34) que “le viol rituel était en usage chez les Romains parce que la loi défendait de mettre une vierge à mort : aussi faisait-on violer les martyres avant de les supplicier, même si elles n’étaient pas encore nubiles.”
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.