Ambrogio Lorenzetti, « Madonna col Bambino in trono e Santi. Maestà di Sant’Agostino »

Ambrogio Lorenzetti (Sienne, documenté de 1319 à 1348)

Madonna col Bambino in trono e Santi. Maestà di Sant’Agostino (Vierge à l’Enfant en Majesté et saints. Maestà de Sant’Agostino), 1335-1338.

Fresque, 128 x 240 cm.

Provenance : In situ

Sienne, Église de Sant’Agostino, Chapelle Piccolomini (ancien chapitre du couvent).

Au centre, assise sur un trône dont la matérialité n’est pas perceptible d’emblée, la Vierge au regard absent fixe un point lointain hors du cadre de l’image. Elle porte, assis sur ses genoux, l’Enfant dont toute l’attitude évoque une épouvante dont la cause première semble être l’oiseau que sa Mère tend vers lui serré dans son poing.

De chaque côté du trône, une foule de saints agenouillés présente à l’Enfant des offrandes : à gauche, Agathe, les seins dont elle a été amputée par la main du bourreau, et Catherine d’Alexandrie, son propre chef tranché ; plus en arrière, Augustin, les trois livres [1]Les trois livres décrivent la règle des ermitages (deux concernent les ermitages augustiniens, le troisième les ermitages en général. C’est précisément la réunion du chapitre qui a eu lieu en 1338 dans la chapelle Piccolomini, qui a sanctionné le fait que saint Augustin a écrit trois livres pour définir la règle des ermitages. et Barthélemy, le coutelas avec lequel il a été écorché vif ; du côté opposé, Apollonie, l’énorme tenaille avec laquelle le bourreau lui arracha les dents ; Marie Madeleine, un vase d’où sortent des angelots de feu, symboles de son ardente dévotion envers le Christ ; au second rang, l’Archange Michel aux ailes déployées, présente son épée en offrande, et Antoine Abbé, un bouquet de fleurs. La nature des offrandes qui lui sont présentés pourrait être à l’origine du sursaut de terreur que fait l’Enfant. Pourtant, c’est bien le chardonneret que sa mère lui montre, symbole prémonitoire de sa propre souffrance humaine (dans la symbolique médiévale la tache rouge sur la poitrine de l’oiseau symbolise le sang versé par Jésus lors de la Passion) qui occasionne cet effroi manifeste.

Dans cette image où le trône est matériellement absent et représenté sous une forme symbolique par les ailes déployées de deux chérubins, Marie n’est pas la Vierge intronisée, mais le trône lui-même sur lequel est assis un Enfant laissé seul à sa souffrance.

Notes

Notes
1 Les trois livres décrivent la règle des ermitages (deux concernent les ermitages augustiniens, le troisième les ermitages en général. C’est précisément la réunion du chapitre qui a eu lieu en 1338 dans la chapelle Piccolomini, qui a sanctionné le fait que saint Augustin a écrit trois livres pour définir la règle des ermitages.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Guide artistique de la Province de Sienne

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading