« Et Satan, quittant la présence du Seigneur, frappa Job d’un ulcère malin depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête. Job prit un tesson pour se gratter, assis parmi les cendres. » (Jb 2, 7-8). Peu après, « trois amis de Job apprirent tout ce malheur qui lui était advenu. Ils arrivèrent chacun de son pays, Élifaz de Témane, Bildad de Shouah et Sofar de Naama, et ils se concertèrent pour venir le plaindre et le consoler. De loin, levant les yeux sur lui, ils ne le reconnurent pas. Alors, ils éclatèrent en sanglots. Ils déchirèrent chacun son manteau et projetèrent de la poussière sur leur tête. Sept jours et sept nuits, ils restèrent assis par terre auprès de lui et, à la vue d’une si grande douleur, personne ne lui disait mot. » Livre de Job (Jb 2, 7-8 ; 2, 11-13).
Elifaz de Témane, le premier des trois, amorce la discussion après un long monologue de lamentations de Job. Il sera suivi de Bildad de Shouah, puis de Sofar de Naama :
« Élifaz de Témane prit la parole et dit : ‘Allons-nous t’adresser une parole ? Tu n’en peux plus ! Mais qui pourrait garder le silence ? Tu faisais la leçon à beaucoup, tu soutenais les mains défaillantes ; tes propos redressaient celui qui perdait pied, tu fortifiais les genoux chancelants. Et maintenant que cela t’arrive, tu te décourages ; te voici atteint, et tu es bouleversé.’ » Livre de Job (Jb 4, 1-5).
A la question initiale d’Elifaz de Témane : « Allons-nous t’adresser une parole ? » répondent trente et un des quarante deux chapitres que contient le livre.