Plutarque (Chéronée [Béotie], v. 46 après J.-C. – v. 125 après J.-C.) : biographe et philosophe grec, l’un des écrivains les plus prolifiques de l’Antiquité, il fut aussi, « pendant une trentaine d’années au moins, […] un des deux prêtres d’Apollon à Delphes ». Dominique Jaillard, « Plutarque et la divination : la piété d’un prêtre philosophe », Revue de l’histoire des religions, 2 (2007), p. 149-169.). Plutarque « a légué une œuvre importante, où la philosophie et la biographie occupent une place de choix. Nous possédons de lui les œuvres morales, un ensemble varié de traités et de dialogues consacrés à des questions de philosophie morale, mais aussi à des sujets littéraires, politiques, scientifiques, religieux.
C’est aussi en moraliste que Plutarque s’est intéressé à la vie des hommes illustres. Entre 100 et 110 de notre ère, il compose les Vies parallèles des hommes illustres qui regroupent les biographies d’hommes célèbres du monde gréco-romain. Plutarque met systématiquement en parallèle des Grecs et des Romains (par exemple Thésée et Romulus, Alexandre le Grand et César, Démosthène et Cicéron ou Lysandre et Sylla). Davantage moralisateur qu’historien, il relate les comportements des deux personnages qu’il compare par le biais de leurs qualités et de leurs défauts. Souhaitant lui-même imiter les vertus de ces grands hommes et les proposer comme modèles à ses lecteurs, ou à l’inverse, les dissuader d’en être les éventuels imitateurs, il constitue chemin faisant l’unique source d’information qui subsiste pour un grand nombre d’entre eux, ainsi que pour les événements qu’il relate, donnant par là à son œuvre un intérêt historique considérable.
D’une érudition prodigieuse, l’œuvre de Plutarque est un trésor de connaissances, de faits et d’idées. Dès l’Antiquité, elle a exercé une influence considérable, et parmi les très nombreux esprits que Plutarque a marqués on relève Shakespeare, Montaigne ou encore Rousseau.
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