Tabernacle eucharistique

« Ouvrage de bois, de métal, de marbre ou d’orfèvrerie en forme d’armoire fermant à clef, généralement fixé au centre de l’autel dans une église ou une chapelle, où sont conservées les hosties consacrées [1]Définition du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.), portail créé en 2005 par le CNRS. » contenues dans un ciboire.

Le mot tabernaculum [2]Le latin tabernaculum signifie « tente, hutte ». Le Tabernacle originel est la tente qui abritait l’Arche d’alliance à l’époque de Moïse. Son architecte en chef, désigné directement par Dieu à Moïse, est identifié sous le nom de Béséléel. était déjà utilisé au Moyen Âge pour désigner le réceptacle du Saint-Sacrement de l’autel. « L’évêque français Guillaume Durand [3]Guillaume Durand, (Puimisson près de Béziers, v. 1230 – Rome, 1296) : ecclésiastique français, évêque de Mende, auteur du Speculum judiciale (Miroir du Droit, 1ère éd. Paris, 1514.), qui lui valut son surnom de Spéculateur, et du Rationale divinorum officiorum (Rational des divins offices, v. 1282), un des premiers livres qui aient été imprimés (Mayence, 1459). note dans le Rationale divinorum officiorum de 1282, promis à exercer rapidement une grande influence, que, à l’imitation de l’Arche d’Alliance [4]L’arche d’alliance, selon la Bible, est le coffre contenant les Tables de la Loi (ou Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï. et de la Tente d’assignation [5]Le Tabernacle originel est également appelé « Tente d’assignation » ou « Tente de réunion » ou « Tente de rencontre » parce qu’il est le lieu assigné à la rencontre de Dieu et de son peuple, ou bien encore « Tente (quelquefois ‘Demeure’) du Témoignage », parce qu’il renferme le « Témoignage », nom donné dans le Code sacerdotal aux deux tables de la loi … Poursuivre (Exode 25-26, 33, 7-11 et ailleurs), ‘dans certaines églises une arche ou tabernacle (archa seu tabernaculum) est placé, dans lequel le corps du Seigneur et les reliques sont conservés’. L’association biblique est significative, puisque la Tente de la Rencontre était la présence de Dieu parmi le peuple d’Israël dans le désert. De plus, le prologue de l’Évangile selon Jean déclare que le Verbe divin ‘s’est fait chair et a habité [littéralement : ‘a dressé sa tente’] parmi nous’ (Évangile selon Jean, 1, 14). Enfin, dans l’Apocalypse, la Jérusalem céleste est évoquée avec les mots : ‘Voici, la demeure de Dieu est avec les hommes’, que l’on trouve dans la Vulgate latine : ‘Ecce tabernaculum Dei cum hominibus’ » (Apocalypse, 21, 3). [6]Uwe Michael Lang, « Tamquam Cor in Pectore: The Eucharistic Tabernacle Before and After the Council of Trent », dans Sacred Architecture Journal (a publication of the Institute for Sacred Architecture), vol. 15 – été 2009.

Notes

Notes
1 Définition du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.), portail créé en 2005 par le CNRS.
2 Le latin tabernaculum signifie « tente, hutte ». Le Tabernacle originel est la tente qui abritait l’Arche d’alliance à l’époque de Moïse. Son architecte en chef, désigné directement par Dieu à Moïse, est identifié sous le nom de Béséléel.
3 Guillaume Durand, (Puimisson près de Béziers, v. 1230 – Rome, 1296) : ecclésiastique français, évêque de Mende, auteur du Speculum judiciale (Miroir du Droit, 1ère éd. Paris, 1514.), qui lui valut son surnom de Spéculateur, et du Rationale divinorum officiorum (Rational des divins offices, v. 1282), un des premiers livres qui aient été imprimés (Mayence, 1459).
4 L’arche d’alliance, selon la Bible, est le coffre contenant les Tables de la Loi (ou Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï.
5 Le Tabernacle originel est également appelé « Tente d’assignation » ou « Tente de réunion » ou « Tente de rencontre » parce qu’il est le lieu assigné à la rencontre de Dieu et de son peuple, ou bien encore « Tente (quelquefois ‘Demeure’) du Témoignage », parce qu’il renferme le « Témoignage », nom donné dans le Code sacerdotal aux deux tables de la loi contenues dans l’Arche de l’alliance, ou bien demeure de l’Éternel, nom qui désigne tantôt l’ensemble du sanctuaire, tantôt la tente proprement dite.
6 Uwe Michael Lang, « Tamquam Cor in Pectore: The Eucharistic Tabernacle Before and After the Council of Trent », dans Sacred Architecture Journal (a publication of the Institute for Sacred Architecture), vol. 15 – été 2009.