Remigio

Remi [1]Remi porte un nom de baptême d’origine latine : il signe tantôt Remigius (rameur), tantôt Remedius (remède). L’orthographe Remi (sans accent et avec un « i » et non un  « y ») est attestée en 1794. de Reims (v. 437 – 533) : quinzième évêque de Reims où il siégea pendant soixante-quatorze ans, si l’on en croit l’inscription (« à partir de 459-462 jusqu’à sa mort ») que fit porter sur son tombeau l’archevêque Hincmar de Reims en 852. Celui qui sera honoré du titre d’apôtre des Francs par ce même Hincmar, baptisa le roi Clovis Ier.

Après l’épisode du vase de Soisson, Remi prend acte de la conversion du roi Clovis au catholicisme et, avec l’aide de saint Vaast [2]Waast, ou Gaston en français (mort à  Arras en 540) : premier évêque et saint patron d’Arras. et sous l’influence de la seconde épouse du roi, la princesse Clotilde, fille du roi Burgonde Chilpéric II, il lui confère le baptême le 25 décembre d’une année située entre 496 et 506, ainsi qu’à 3000 guerriers francs de son entourage.

Le baptême de Clovis est un des événements-clefs de l’histoire du catholicisme en Gaule puis en France et à partir d’Henri Ier en 1027, tous les rois de France sont sacrés à Reims sauf Louis VI le Gros, sacré à Orléans, Henri IV à Chartres et Louis XVIII qui n’a pas été sacré. Grégoire de Tours, au VIe siècle, relate ainsi l’événement dans son Histoire des Francs :

« Le roi demande le premier à recevoir le baptême des mains du pontife. Il s’avance, nouveau Constantin, vers le bain sacré pour se laver de la lèpre ancienne qui le couvrait, et faire disparaître dans cette eau salutaire toutes les taches dont il était souillé. Au moment où il entre dans le baptistère, le saint s’adresse à lui d’une voix grave et solennelle : ‘Abaisse humblement la tête, fier Sicambre [3]Le peuple germanique des Sicambres était établi, au Ier siècle av. J.-C., sur la rive droite du Rhin, avant de parvenir jusqu’en Gaule. Leurs rois sont à l’origine de la dynastie des Mérovingiens. ; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré’. Le roi ayant confessé qu’il reconnaissait un seul Dieu tout-puissant en trois personnes, fut baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et reçut l’onction du saint chrême avec le signe de la croix. »

Iconographie

Rémi est représenté auréolé, portant la mitre et le costume d’évêque, comme l’ensemble des saints évêques convertisseurs des premiers siècles de la chrétienté. Autant dire qu’il n’est pas identifiable lorsque son nom ne figure pas dans l’œuvre où il est figuré, sauf lorsqu’il baptiste Clovis.

Scènes de la vie du saint :

  • Baptême de Clovis

Notes

Notes
1 Remi porte un nom de baptême d’origine latine : il signe tantôt Remigius (rameur), tantôt Remedius (remède). L’orthographe Remi (sans accent et avec un « i » et non un  « y ») est attestée en 1794.
2 Waast, ou Gaston en français (mort à  Arras en 540) : premier évêque et saint patron d’Arras.
3 Le peuple germanique des Sicambres était établi, au Ier siècle av. J.-C., sur la rive droite du Rhin, avant de parvenir jusqu’en Gaule. Leurs rois sont à l’origine de la dynastie des Mérovingiens.

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