Socrate

Socrate (v. 470/469 av. J.-C. – 399 av. J.-C.) : philosophe.

« À une époque où fleurissent les ‘maîtres de savoir’ professionnels, il ne se prétend pas fondateur d’école et, s’il a des disciples, jeunes gens fortunés – Platon, Alcibiade, Xénophon – ou simples artisans, c’est qu’ils viennent spontanément s’entretenir avec lui. Il n’écrit rien mais il le dit lui-même : ‘Si on me pose des questions, j’y réponds ; si on préfère que j’en pose, je m’exécute.’

À la différence des sophistes [1]« Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du Ve siècle av. J.-C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique. Plusieurs raisons expliquent ce discrédit. Leurs œuvres étant pour la plupart perdues, ils souffrirent d’abord d’être essentiellement connus par les Dialogues de Platon, où ils … Poursuivre, professeurs itinérants, Socrate ne fait pas payer ses leçons. Il a la réputation de vivre dans la pauvreté. Mais, pendant la guerre du Péloponnèse, il sert comme hoplite (fantassin lourdement armé), ce qui sous-entend qu’il dispose d’un minimum de bien. À la guerre, il fait preuve de sa valeur mais aussi de son endurance. Alcibiade en témoigne : ‘Il ne ressemble à aucun homme, ni des temps anciens, ni des temps actuels.’ Il peut aussi, de l’aube d’un jour à l’aube du jour suivant, rester ‘planté comme une souche’ afin de trouver la solution au problème qu’il se pose. [2]D’après https://www.larousse.fr, consulté le 30.01.2022. »

Notes

Notes
1 « Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du Ve siècle av. J.-C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique. Plusieurs raisons expliquent ce discrédit. Leurs œuvres étant pour la plupart perdues, ils souffrirent d’abord d’être essentiellement connus par les Dialogues de Platon, où ils apparaissent sinon toujours en mauvaise posture, du moins systématiquement dans la position des adversaires de Socrate, porte-parole de l’auteur et sage légendaire.

Mais les sophistes ne sont pas seulement les perdants dans les œuvres de Platon ; ils sont plus généralement les perdants de l’Histoire : la pensée antique classique, celle de Platon et d’Aristote, peut en un sens être considérée comme celle de la défaite des sophistes et les fait apparaître, par contraste, comme les adversaires de « la » philosophie, voire de « la » morale ou de « la » science. Ajoutons enfin que le curieux destin du mot « sophiste » leur fut défavorable : le nom, adopté par Protagoras, se distinguait mal à l’origine de ses voisins sophos (sage, savant) et philosophos. Il signifiait quelque chose d’aussi vague que « maître », celui qui sait et sait transmettre ce qu’il sait. Mais Platon le prend le plus souvent en mauvaise part, non seulement parce qu’il a à cœur de réfuter certaines de leurs thèses, mais aussi parce que, par habileté littéraire, il dissimule souvent derrière les noms de tel ou tel sophiste « historique » certains de ses propres adversaires de l’heure […]. »

2 D’après https://www.larousse.fr, consulté le 30.01.2022.

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