Abélard (et Héloïse)

Pierre Abélard, Abailard, ou encore Abeilard (en lat. : Abaelardus), Petrus en religion (Le Pallet [Nantes], 1079 – Chalon-sur-Saône, 1142) : théologien et philosophe.

Il est admis qu‘il commença par professer la dialectique. « Il établit son école sur la montagne Sainte-Geneviève et attira autour de lui une foule d’auditeurs. Le peuple le vénérait, et l’évêque de Paris lui-même s’inclinait devant son passage. Abélard vivait alors chez le chanoine Fulbert. Ce chanoine avait pour nièce une très jeune fille nommée Héloïse. Elle était née à Paris en 1101, de famille noble, et sa mère, Hersende, était alliée aux Montmorency. Son éducation avait été faite au couvent d’Argenteuil. Fulbert pria Abélard de terminer et de parfaire l’éducation de sa nièce. ‘Que dirai-je de plus, écrit Abélard à ce sujet ; nous n’eûmes qu’une maison, et bientôt nous n’eûmes qu’un cœur.’ (Abailardi opera, lettre 1, page 11). » [1]Georges Lefèvre, « Pierre Abailard », dans Ferdinand-Camille Dreyfus, Marcellin Berthelot (dir.), La grande encyclopédie. Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, 31 vol., Paris, Larousse, 1885-1902, mise en ligne à l’adresse : https://www.lexilogos.com/document/grande_encyclopedie.htm. L’ancienne graphie « Abailard » est remplacée par … Poursuivre

Les deux amants vécurent une passion charnelle à l’opposé de l’éducation qu’ils avait reçue. [2]« Ainz li faisoit la juene dame
Bien entendant et bien lettrée
Et bien amant et bien amée,
Argumenz a lui chastier
Qu’il se gardast de marier. »
. Héloïse fut enceinte, les deux amants se réfugièrent en Bretagne où naquit leur fils Astralabe. La jeune femme abandonna l’enfant à ses beaux-parents avant de rejoindre le monastère de son enfance. Les deux amants se marièrent secrètement. Apprenant cette trahison envers l’église, le chanoine Fulbert, fou de rage, estima qu’Abélard devait subir un ignoble châtiment. [3]Fulbert fit émasculer Abélard par deux hommes de main.

Abélard ne fut pas seulement un prestigieux professeur dans le Paris du XIIe s. : « par sa personnalité attachante et irritante à la fois, il demeure un témoin éminent de la civilisation du second Moyen Âge occidental, celui des communes, des corporations, des universités, après celui de la féodalité. »

Notes

Notes
1 Georges Lefèvre, « Pierre Abailard », dans Ferdinand-Camille Dreyfus, Marcellin Berthelot (dir.), La grande encyclopédie. Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, 31 vol., Paris, Larousse, 1885-1902, mise en ligne à l’adresse : https://www.lexilogos.com/document/grande_encyclopedie.htm. L’ancienne graphie « Abailard » est remplacée par « Abélard », en usage aujourd’hui.
2 « Ainz li faisoit la juene dame
Bien entendant et bien lettrée
Et bien amant et bien amée,
Argumenz a lui chastier
Qu’il se gardast de marier. »
3 Fulbert fit émasculer Abélard par deux hommes de main.

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