Simone Martini (Sienne, 1284/90 – Avignon, 1344)
Il figlio di Margherita e di Minguccio Paganelli caduto dalla culla (Le fils de Margharita et de Minguccio Paganelli tombé de son berceau). Détail du retable du Beato Agostino Novello e quattro suoi miracoli : un bambino morso da un cane ; un bambino caduto da un altana ; un cavaliere caduto da un burrone ; il figlio di Margherita e di Minguccio Paganelli caduto dalla culla (Le Bienheureux Agostino et quatre de ses miracles : un enfant mordu par un chien ; un enfant tombé d’un balcon ; un cavalier tombé d’une falaise ; le fils de Margharita et de Minguccio Paganelli tombé de son berceau), 1324-1328.
Tempéra sur bois, 198 x 257 cm. (l’ensemble).
Inscriptions (sur le bas du cadre) : “B. Augustini Novi imago haec, quae paulo posi ejus obitum in ara ipsi sacra genti Ptholomei attributa : colebatur in nova ecclesiae extrutione, huc raslertur A. D. MDCCLIV”
Provenance : Dépôt de l’Église de Sant’Agostino, Sienne.
Sienne, Pinacoteca Nazionale.
Cette dernière scène, intitulée « Le fils de Margharita et de Minguccio Paganelli tombé de son berceau », nous raconte maintenant l’histoire d’un nouveau-né lui aussi victime d’un accident. L’une des cordes permettant de suspendre son berceau au plafond s’est rompue tandis que sa nourrice le berçait afin de l’endormir. En tombant, ce tout jeune enfant s’est blessé à la tête (c’est toujours la tête qui est atteinte lors des accidents des enfants que sauve Agostino). La nourrice crie en faisant un geste de désespoir (ou n’est-ce pas le geste un peu trop violent dans lequel elle est encore figée qui vient d’occasionner la rupture de la corde et l’accident ?). Pendant ce temps, une autre femme, vêtue de bleu, tente de porter secours à l’enfant tandis que, dans l’ouverture de la porte donnant sur la terrasse, à genoux dans sa belle robe rose, la mère de l’enfant invoque le bienheureux. Celui-ci ne se fait pas attendre et, apparaissant dans le champ de l’image après s’être extrait du fond d’or qui l’engloutissait, fonce vers la scène non sans faire le geste salvateur, celui de la bénédiction. Nous descendons maintenant au rez-de chaussée de la maison. A moins que nous ne soyons déjà dans la rue. En effet, le groupe de femmes, après avoir franchi la porte de la maison à travers laquelle on entrevoit l’escalier qui monte aux étages, se dirige maintenant en cortège dans une direction qui est probablement celle de l’église voisine. La première d’entre elle porte l’enfant qui vient d’être sauvé. Revêtu de l’habit sombre des Augustins et portant un long cierge dans une main tandis que l’autre s’agrippe solidement au col du vêtement de la servante qui le porte, il ouvre le chemin d’une procession dont on se prend à croire qu’elle vaut remerciement à Agostino pour l’ensemble des miracles qu’il a accomplis pendant le temps de notre présence devant l’oeuvre.
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