Giovanni Pisano (Pise, env. 1245/1248 – Sienne, 1318 ou un peu avant)
Simeone (Syméon), début du XIVe s.
Marbre.
Inscriptions :
- (sur le rouleau de parchemin) : « QUIA VIDERU[N]T OCULI MEI SALUTARE TUUM » [1]« Nunc dimittis servum tuum, Domine / Secundum verbum tuum in pace / Quia viderunt oculi mei salutare tuum, / Quod parasti ante faciem omnium populorum, / Lumen ad revelationem gentium / Et gloriam plebis tuæ Israel » (« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les … Poursuivre
Provenance : Façade de la Cathédrale de Sienne.
Sienne, Museo dell’Opera del Duomo.
« La Marie de Moïse, cela a été observé, semble devoir appartenir à un moment stylistique tout à fait différent de celui que nous voyons dans les figures de Syméon et d’Aristote […] : dans celles-ci, le bloc de pierre est vraiment brisé par les gestes grandioses et dramatiques des personnages qui préludent aux complexes constructions dynamiques-linéaires de la manière ultérieure de Giovanni ; un peu emphatique et vide, si l’on se tourne, surtout vers Aristote que, peut-être du fait de la tête en stuc du XVIIe siècle, je n’ai pu admirer autant que les autres statues du complexe. D’autre part, Simeone est beau […] : là le contraire des volumes est encore utilisé dans un sens prévalent décoratif et linéaire, c’est-à-dire qu’il est toujours la ligne, avec ses développements et avec son chant muet, pour orienter les masses plastiques. En tout cas, il est certain que le Simeone a dû être l’une des dernières statues réalisées par Giovanni dans sa décennie siennoise, si, en accord avec Keller, on considère Platon comme l’un des premiers : en effet, examinant cette dernière à la lumière des principes de composition sur la base desquels le savant qualifie le premier de ses trois groupes, à savoir la « volonté de conserver le volume sévère du bloc et de subordonner les membres déplacés dans les contours avancés avec timidité », il nous apparaît peut-être comme l’expression la plus complète de ces principes. Le canon des plis verticaux et presque parallèles qui allègent les fils de la zone inférieure de la statue sont réalisés à partir d’une seule masse cylindrique, et la statue est placée sur un contrepoint très simple et robuste de lignes horizontales et verticales : aussi la tête, vue en symétrie frontale, presque rigide et caractéristiques sobrement gravé dans la masse, il se prolonge dans hanoi comme s’il s’interfaçait depuis un espace, et c’est une solution qui ne peut ne nous rappellent pas les contours des bustes dans les fenêtres des tympans du baptistère de Pise. » Enzo Carli, Le sculture del Duomo,
Notes
1↑ | « Nunc dimittis servum tuum, Domine / Secundum verbum tuum in pace / Quia viderunt oculi mei salutare tuum, / Quod parasti ante faciem omnium populorum, / Lumen ad revelationem gentium / Et gloriam plebis tuæ Israel » (« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël, ton peuple ».). Évangile selon Luc (Lc 2, 30). |
---|
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.