

Dietisalvi di Speme (actif à Sienne entre 1250 et 1291)
Le Bienheureux Andrea Gallerani accueille quatre mendiants et pèlerins
Détail des deux volets (côté extérieur) du Dittico del Beato Andrea Gallerani (Diptyque du Bienheureux Andrea Gallerani), autour de 1270.
Tempera et or sur panneau (deux panneaux), dimensions totale : 127 x 75 cm. (l’ensemble).
Inscriptions (au-dessus de la figure du bienheureux) : « . S . ANDREAS . »
Provenance : ?
Sienne, Pinacoteca Nazionale.
Sur le volet de droite, un groupe de pèlerins reconnaissables à leur maigre équipement, parmi lequel on reconnaît l’aumonière [1]L’objet est connu depuis la fin du XIIe siècle, d’abord comme attribut religieux, sa fonction initiale étant pour le pèlerin de recueillir l’argent des aumônes. Son apparition correspond à l’époque où François d’Assise s’est voué, avec ses disciples, à la pauvreté évangélique. portée en bandoulière et le bourdon, bâton classique de ceux qui voyagent à pied. [2]Le bourdon représente une aide précieuse pour la marche et permet également, en cas de besoin, de se défendre contre les assauts des bêtes sauvages et des brigands. Certains portent aussi, bien en vue, une coquille Saint-Jacques, alors appelée coquille de Galice, attribut de ceux qui sont allé jusqu’à Saint Jacques de Compostelle. [3]L’histoire raconte qu’au Moyen Âge, les pèlerins ramassaient ces coquilles sur les plages de Galice, afin de témoigner de leur pérégrination sur le chemin du retour. Au XIIe siècle, on les vendait déjà comme souvenirs à Compostelle. L’un d’eux porte le chapeau à large bord du voyageur, qui protège aussi bien du soleil que des intempéries. Rien, sur le fond du panneau, ne distingue le contexte dans lequel évolue le groupe de pèlerins, sinon qu’il est différent de celui du volet de gauche où les attend le bienheureux Gallerani. Comprenons donc qu’ils sont sur le point de parvenir à leur destination et d’entrer en ville.
Sur le panneau de gauche, dans un décor urbain aux maisons roses, oranges et bleues, représenté au moyen d’un dessin au bord de l’abstraction, et auquel seul un artiste du XIIIe s. a pu donner une apparence aussi proche du rêve, le bienheureux Andrea Gallerani, que Dietisalvi, le peintre, honore ici de l’auréole des saints, tend la main vers le groupe de mendiants qui approche. Ce geste d’accueil bienveillant est aussi une réponse à la main tendue de ces derniers, assurés par avance de pouvoir bénéficier de sa libéralité.
Notes
1↑ | L’objet est connu depuis la fin du XIIe siècle, d’abord comme attribut religieux, sa fonction initiale étant pour le pèlerin de recueillir l’argent des aumônes. Son apparition correspond à l’époque où François d’Assise s’est voué, avec ses disciples, à la pauvreté évangélique. |
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2↑ | Le bourdon représente une aide précieuse pour la marche et permet également, en cas de besoin, de se défendre contre les assauts des bêtes sauvages et des brigands. |
3↑ | L’histoire raconte qu’au Moyen Âge, les pèlerins ramassaient ces coquilles sur les plages de Galice, afin de témoigner de leur pérégrination sur le chemin du retour. Au XIIe siècle, on les vendait déjà comme souvenirs à Compostelle. |
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