Torrita di Siena

Torrita di Siena

 

Pro Loco (syndicat d’initiative) : place Matteotti.

Manifestations :

  • Palio dei sommari : premier dimanche après le 19 mars.
  • Torrita Blues Festival : dernière fin de semaine de juin.
  • Il Borgo dei libri : avril-mai. La manifestation se déroule dans le centre historique de la ville et fête pêle-mêle le livre, la bande dessinée, la gastronomie et le plaisir du vin.
  • Il Gioco del Pallone con braciale : DATE ? Le jeu est né à l’époque des cours princières de la Renaissance. Son nom provient de l’espèce de manche creusé dans une unique pièce de bois à l’aide duquel deux ou plusieurs équipes peuvent se défier en envoyant une balle rebondir contre un mur, à la manière dont se pratiquait l’ancien jeu de paume dans les demeures aristocratiques françaises. A Torrita, l’emplacement historique où se pratiquaitce jeu existe encore ; il se situe le long de l’un des murs d’enceinte et fait maintenant office … de parking.

 

La bourgade s’étend à l’ouest de la Val di Chiana. Elle présente de prime abord un aspect assez rebutant pour dissuader les touristes d’y faire étape. Il faut gagner la partie ancienne – le castello proprement dit -, construit sur une colline dominant la vallée, pour percevoir sa beauté, qui est réelle mais que dissimulent les faubourgs récents, liés à un trop rapide développement industriel et commercial.

 

Torrita di Siena, ancienne place forte située au sud-est de Sienne dont elle fut à la fois vigie et grenier à blé, est l’une de ces cités de Toscane où histoire et légende se confondent pour mieux séduire le voyageur amoureux.

 

Le territoire de la commune de Torrita, le plus vaste de la l’actuelle Val di Chiana, résulte d’une série d’évolutions et de transformations qui remonte à une période reculée. Les Etrusques, et après eux les Romains, y ont les premiers effectué d’importants travaux d’adduction d’eau destinés à fertiliser les terres.

 

Cette partie de la Val di Chiana a joué un rôle important à l’époque impériale au cours de laquelle son territoire fut traversé par d’importantes voies de communication aussi bien fluviales que routières. Grâce à la rivière Clanis[1], qui à cette époque se jetait dans le Tibre, les marchandises de la Val di Chiana parvenaient jusqu’à la capitale de l’empire. On trouve d’ailleurs encore trace de nombreux produits manufacturés en provenance de la région à Rome.

 

Ainsi que l’indique la table de Peutinger[2], une route romaine traversait le territoire appartenant à Torrita. En 2011, une partie de cette voie consulaire a été mise à jour dans la localité de Stradella. De même, des fouilles réalisées dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier avaient déjà permis de retrouver les traces d’un relai datant de l’époque romaine et mentionné dans la table de Peutinger sous le nom de Manliana. L’écho de ce nom se fait encore entendre à travers celui de l’actuelle localité de Poggio Magliano.

 

D’autres découvertes, effectuées dans le secteur de Pantani – Le Gore, attestent également la présence d’un noyau d’habitation datant de la fin de l’antiquité qu’il est possible d’identifier avec la Statio Manliana, relai de poste où était également située l’ecclesia Sanctorum Iuliani et Costanti remontant à l’an 717 et qui fut selon toute vraisemblance l’église primitive de Torrita.

 

Le centre historique de Torrita, en revanche, est le fruit d’une évolution urbanistique relativement plus récente. Le noyau originaire de la cité est situé sur la colline, en contrebas du « castello », du côté de l’actuel cimetière où ont été retrouvées d’anciennes tombes étrusques. L’un des premiers documents sur lequel apparaisse le nom de Torrita est le code amiatino de 1037 où il est fait référence à un placet émis « dans le lieu dit Turrita, dans le territoire de la Pieve de san Costanzo ». Vers le milieu du XIVe s., Torrita faisait partie des castelli ou places fortes (castra) permettant la défense des confins sud orientaux de Sienne. Ces avant postes jouissaient de privilèges particuliers liés à leur fonction de contrôle des confins du territoire appartenant à la République siennoise. Celle-ci prenait en charge leur équipement et leur entretien, en assumant notamment la charge de la réfection des murs d’enceinte. Du fait de sa constante fidélité à la République, les murs du castello ont plusieurs fois été reconstruits et renforcés afin d’être mieux à même de résister à la cité de Montepulciano voisine, alliée historique de Florence. En 1363, la vallée qui s’étend en face du castello de Torrita a été le théâtre de l’une des plus cruelles confrontations survenue sur ce territoire à l’époque médiévale, la bataille de la Val di Chiana dont les armées siennoises sortirent victorieuses des mercenaires de la Compagnia del Cappello, troupe créée et conduite par Niccolo di Montefeltro[3] et à la solde de la République de Florence. Cet épisode fameux a été immortalisé sur l’un des murs de la salle de la Mappemonde au Palazzo Pubblico de Sienne grâce à une fresque de Lippo Vanni[4], œuvre qui confère à la réalité historique de cette bataille la dimension de la légende.

 

Préciser

Lupa e duca

 

Le dernier projet de restructuration des murailles d’enceinte remonte à 1528 et porte la signature de Baldassare Peruzzi.

 

Torrita entrera définitivement dans l’orbite de Florence en 1554, après la chute de la République de Sienne. A partir du XVIe s., l’agglomération de Torrita a été concernée par l’acquisition de la zone des marais réalisée par la famille des Médicis. La conséquence de cette acquisition fut la formation de grands domaines, parmi lesquels la Fattoria di Torrita qui intégra l’ensemble d, es terres marécageuses cédées par les communauté de Torrita, de Ciliano et de Montepulciano. Les confins de cette exploitation fermière s’étendaient de Sinalunga jusqu’au pont de Valiano.

 

Le centre historique est ceinturé d’une muraille du XIIe s. dont une partie importante est encore en place. On pénètre dans la cité par l’une des quatre portes d’accès que comporte l’enceinte fortifiée, situées aux quatre points cardinaux (la 5ème porte, ou porta nova, a été percée au XIXe s.).

 

En accédant à l’intérieur de l’enceinte fortifiée, on découvre un joli paysage urbain ayant conservé son allure médiévale et ses vieilles rues silencieuses qui créent des points de vue inattendus et dont l’étroitesse est garante d’une relative fraicheur au cours des étés qui, ici, sont brulants.

 

L’unique place de la ville constitue encore le centre névralgique de la commune. Elle se situe au croisement des rues qui proviennent des quatre portes d’accès. Au centre de la place, l’ancienne citerne qui approvisionnait en eau l’ensemble de la cité est encore repérable grâce au curieux puits métallique de construction moderne qui en marque l’emplacement.

 

Immédiatement à droite du Palazzo Pretorio, aujourd’hui siège de la commune, s’élève la façade du théâtre degli Oscuri construit au XVIIIe s. par la compagnie du même nom (dont les activités perdurent de nos jours). Véritable petit théâtre à l’italienne avec ses deux étages de loges, il conserve le buste de Giulio Neri, célèbre basse né ici en 1909, qui chanta notamment aux côtés de Maria Callas au cours des années cinquante du XXe s. Ce chanteur lyrique faisait d’ailleurs partie de la distribution d’une représentation mémorable de la Norma de Bellini interprétée à l’opéra de Rome en ??? . Celle-ci est devenue légendaire par le scandale médiatique créé en raison de l’interruption du spectacle après la fin du premier acte due à l’état de santé de Maria Callas, ce malgré la présence du Président de la République italienne dans la salle ce jour là.

 

Deux sites présentent un intérêt majeur : l’église de Santa Fiora e Lucilla et la chapelle de la Madonna delle Nevi.

 

Eglise Santa Fiora e Lucilla

(Si nécessaire, s’adresser à la Pro Loco, en face du Palazzo Pretorio pour en obtenir l’ouverture).

 

Située sur la place centrale, l’église de Santa Fiora e Lucilla est, avec le Palazzo Pretorio, l’un des deux bâtiments les plus anciens de la ville. Construite avec la brique rouge si caractéristiques des constructions siennoise, elle est flanquée d’un fin clocher de style romanique qui a subit de nombreuses réfections au fil des siècles, ainsi qu’en témoigne l’emplacement visible des ouvertures aujourd’hui murées.

 

L’intérieur de cette église a fait l’objet d’une restauration excessive au début du XXe s. Celle-ci lui a fait perdre la quasi totalité d’un décor peint au XVIe s., dont quelques traces subsistent dans le chœur.

Ce travail de récupération, effectué de manière trop violente, a néanmoins mis à jour, sur la contre façade de la nef, un beau fragment de fresque représentant Saint François recevant les stigmates attribué à ??? (fig. ??)

 

L’église conserve aujourd’hui un nombre important d’œuvres d’art dont une partie provient d’édifices situés sur son territoire, qui en fait un véritable musée, mais un musée qui conserve aux œuvres qu’il protège le caractère

 

Fig.

Auteur inconnu, Saint François recevant les stigmates.

Fresque

 

Si plusieurs œuvres remarquables figurent sur le bas côté gauche de l’église, la plus exceptionnelle est représentée par un polyptique de Bartolo di Fredi.

 

  • Bartololo di Fredi

Adoration des bergers avec Saint Augustin et Saint Antoine, env. 1390-1409.

Tempera sur bois, 183 x 187 cm. (dimensions de l’ensemble)

Provenance : in situ (église Santa Fiora e Lucilla, Torrita di Siena [Sienne])

 

 

Dernière œuvre Bartolo selon …

Sans doute mutilée

Son encadrement gothique a complètement disparu et on peut supposer que l’œuvre se déployait … (perte des panneaux latéraux non identifiés à ce jour)

 

il Polittico l’Adorazione dei pastori con i santi Agostino e Antonio Abate, coppia di santi molto venerati nell’Ordine agostiniano ed entrambi dipinti con il saio nero e la cintura.

 

Fig.

Bartololo di Fredi, Adoration des bergers avec Saint Augustin et Saint Antoine abbé

 

Fig.

Bartololo di Fredi, Adoration des bergers avec Saint Augustin et Saint Antoine abbé

 

 

  • Michele di Matteo [5] (école bolognaise)

Crocefissione (La Madonna, San Giovanni e Santa Maria Maddalena) con Santi Bartolomeo e Agostino, 1444

Tempera sur bois, ???

Eglise Santa Fiora e Lucilla (Torrita di Siena)

 

Fig.

Michele di Matteo, Crocefissione (La Madonna, San Giovanni e Santa Maria Maddalena)

con Santi Bartolomeo e Agostino

 

  • Benvenuto di Giovanni

Madonna col Bambino, 1497

Tempera sur bois, ???

Eglise Santa Fiora e Lucilla (Torrita di Siena)

 

Daté et signé (voir photo)

 

Fig.

Benvenuto di Giovanni, Madonna col Bambino

 

  • Andrea Vanni (Sienne, documenté de 1353 à 1413)

Madonna col bambino. (date ??)

Tempera et argent sur bois, ???

Eglise Santa Fiora e Lucilla (Torrita di Siena)

 

 

Photo

 

Fig.

Andrea Vanni, Madonna col bambino. (date ??)

 

  • Francesco Vanni [6] (Sienne, 1563 – 26 octobre 1610)

Annunciazione, 1592

Technique ?; dim. ?

Eglise Santa Fiora e Lucilla (Torrita di Siena)

 

Fig.

Francesco Vanni, Annunciazione

 

 

Fig.

???

 

Bas-relief attribué à Donatello (école). De provenance inconnue, et parvenu à Torrita dans des conditions et à une date tout aussi inconnus, il a d’abord été installé sur le fronton situé au-dessus de la porte d’entrée de la chapelle de la Madonna delle Nevi [7] avant d’être déplacé dans l’église pour y être conservé à l’abris.

 

  • Donatello (école)

Il Sangue del Redentore

Marbre

Eglise Santa Fiora e Lucilla (Torrita di Siena)

 

Fig.

Le Sang du Rédempteur

 

 

Fig.

Le Sang du Rédempteur, copie du début du XXe s.

 

 

[1] Le nom de la Val di Chiana (ou Valdichiana) dérive de celui de la rivière Clainis qui la traverse.

[2] La table de Peutinger (Tabula Peutingeriana ou Peutingeriana Tabula Itineraria), appelée aussi carte des étapes de Castorius, est la copie datant du XIIIe s. d’une ancienne carte romaine où figurent les routes et les principales villes de l’Empire romain qu’elles traversaient. Ce réseau constituait le cursus publicus, service de poste impérial qui assurait les échanges officiels et administratifs. Ce document était également connu autrefois sous le nom de « table théodosienne » (ou tabula theodosiana), nom qui fait référence à l’empereur Théodose car une copie du document fait mention de vers rédigés sous le règne cet empereur.

 

[3] Voir annexes

[4] Rédiger note ou faire renvoi à cette salle

[5] Michele di Matteo ou Michele di Matteo da Bologna ou Michele di Matteo Lambertini (attesté de 1409 à 1467) : peintre de l’école de Bologne. Voir annexe : Principaux artistes.

 

[6] Francesco Vanni (Sienne, 1563 – 26 octobre 1610) : peintre actif principalement à Rome et à Sienne, sa ville natale.

[7] Voir ci-dessous : Chapelle de la Madonna delle Nevi.