Hortus conclusus

Le thème iconographique de l’Hortus conclusus (littéralement : « jardin clos », « jardin enclos) est bien identifié dans l’art religieux du Moyen âge européen, notamment dans un grand nombre de représentations apparentées au Gothique international. Fréquemment associé à la Vierge dont il est l’un des symboles hérité du Cantique des Cantiques [1], il vise à en exalter la pureté. Il joue un rôle majeur dans la poésie mystique.

La représentation de l’Hortus conclusus prend la forme d’un jardin généralement de petite taille, délimité par une barrière, luxuriant et empli de fleurs. On le trouve dès le début du XIVe s. dans les enluminures de manuscrits : le jardin est alors représenté enclos et parfois doté d’une entrée relativement petite ou d’un portail muni de barreaux.

Ce thème iconographique est souvent utilisé dans les scènes de l’Annonciation, où un jardin enclos est représenté en arrière-plan ou sur le côté.

Il évoque le jardin d’Éden dont l’homme a été chassé après le Péché originel.

[1] « Hortus conclusus soror mea, sponsa ; hortus conclusus, fons signatus. » (« Jardin fermé, ma sœur fiancée ; jardin enclos, source scellée. »). Cantique des cantiques 4, 12.