
Giovanni Antonio Bazzi, dit ‘Il Sodoma’ (Vercelli, 1477 – Sienne, 1549)
Combattimento dei Centauri e dei Lapiti (Combat des Centaures et des Lapithes)
Fresque.
Provenance : In situ
Chiusure (Asciano), abbaye de Monte Oliveto Maggiore, Cloître principal.

Située sous l’une des deux lunettes ouvertes sur la salle dite « De Profundis », la bataille des Centaures et des Lapithes, a été peinte en grisaille par le Sodoma d’après un dessin d’Andrea Mantegna. La source du récit se trouve dans les Métamorphoses d’Ovide
[1]Ovide, Métamorphoses, « Livre XII ». (Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet). Bruxelles, 2008. “Lapithes et Centaures (I)” : (12, 235 – 257) : “Justement se trouvait là tout près, orné de ciselures en relief,un antique cratère. Cet énorme vase, plus grand que lui, le fils d’Égée le souleva et le lança à la tête de son adversaire. Celui-ci, … Poursuivre


[1] Ovide, Métamorphoses, « Livre XII ». (Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet). Bruxelles, 2008. “Lapithes et Centaures (I)” : (12, 235 – 257) :
“Justement se trouvait là tout près, orné de ciselures en relief,
un antique cratère. Cet énorme vase, plus grand que lui,
le fils d’Égée le souleva et le lança à la tête de son adversaire.
Celui-ci, vomissant par la bouche et par sa blessure du sang en caillots
mêlés à son vin et à sa cervelle, couché sur le dos dans le sable humide, agite ses sabots. Ce meurtre fait bouillir de rage ses frères Centaures
qui tous à l’envi crient d’une seule voix : “Aux armes, aux armes ”.
Le vin leur donnait du courage et, dès le début du combat,
les coupes volent : les vases fragiles et les bassins rebondis,
naguère vaisselle de table, servent alors à la guerre et aux massacres. Le premier, Amycus, fils d’Ophion, n’hésita pas à dépouiller
le sanctuaire de ses offrandes. Il fut aussi le premier à enlever
du temple un candélabre garni de nombreuses lampes étincelantes.
Il le soulève bien haut, et, comme le sacrificateur prêt à briser
sous la hache du sacrifice le cou d’un taureau blanc,il le jette sur le front de Céladon le Lapithe, transformant
en un amas confus d’os son visage devenu méconnaissable.
Les yeux sortent de leurs orbites et le coup lui brisa les os,
et lui enfonça le nez qui se fixa au milieu du palais.
Ayant arraché un pied de table en bois d’érable, un habitant de Pella,Pélatès, étendit Amycus sur le sol, le menton sur la poitrine,
crachant ses dents mêlées à du sang noir, puis l’envoya rejoindre
les ombres du Tartare, en lui assénant un second coup. […]”
Notes
1↑ | Ovide, Métamorphoses, « Livre XII ». (Trad. et notes de A.-M. Boxus et J. Poucet). Bruxelles, 2008. “Lapithes et Centaures (I)” : (12, 235 – 257) :
“Justement se trouvait là tout près, orné de ciselures en relief,un antique cratère. Cet énorme vase, plus grand que lui, le fils d’Égée le souleva et le lança à la tête de son adversaire. Celui-ci, vomissant par la bouche et par sa blessure du sang en caillots mêlés à son vin et à sa cervelle, couché sur le dos dans le sable humide, agite ses sabots. Ce meurtre fait bouillir de rage ses frères Centaures qui tous à l’envi crient d’une seule voix : “Aux armes, aux armes”. Le vin leur donnait du courage et, dès le début du combat, |
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