Pittore anonimo, « Santi Eremiti »

Peintre anonyme (Giovanni di Paolo ?)

Santi Eremiti (Saints Ermites), 1410.

Fresque.

Inscriptions :

  • (au-dessus de la tête de chacun des saints, respectivement) :
    • « S(ANCTUS). P(ATE)R. E/FREM » [1]« Le saint Père Éphrem. » Saint Ephrem le Syrien Diacre et Docteur de l’Église (+ 373)  On appelait ce mystique : « la harpe du Saint-Esprit. » Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses « fréquentations chrétiennes ». Accueilli par l’évêque du … Poursuivre
    • « S(ANCTUS). P(ATE)R. / JOS CASSIAN » [2]« Le saint Père Cassien. » Saint Cassien (mort v. 298) : martyr à Tanger : Il faisait office de greffier du tribunal. Voyant le courage et la foi des chrétiens condamnés au martyre, il reçut la même grâce, renonça à sa charge et à son tour, après de cruels supplices, il donna à Dieu sa vie.
      À Tanger en Maurétanie, au IIIe ou IVe siècle, saint Cassien, martyr.
    • « S(ANCTUS). P(ATE)R. A/GATON » [3]« Le saint Père Agathon. » Saint Agathon de Scété (mort en 370) : Ermite. Il se retira au désert de Scété en Egypte, vers 364, où il pratiqua avec austérité, jeûnes et mortifications, mais sans jamais, dit-on, dépasser une juste modération. Il travaillait de ses mains et vendait ses paniers tressés sur les marchés d’Alexandrie, les donnant souvent aux plus pauvres. … Poursuivre
    • « S(ANCTUS). P(ATE)R. BES/ARION » [4]« Le saint Père Bessarion. » Bessarion (tournant du IVe au Ve siècle) : moine égyptien, ermite errant dans le désert de Scété, l’un des lieux les plus inhospitaliers de la région. Père du désert, il est vénéré comme un saint par les Églises copte, catholique et orthodoxe.
    • « S(ANCTUS). P(ATE)R. / PEMEN » [5]« Le saint Père Poemen. » Saint Poemen : C’est celui des ermites du désert qui apparaît le plus souvent dans les Apophtegmes, ces collections de sentences qui rapportent leurs paroles ou leurs actes – près d’un quart lui est attribué. À cette époque dans le nord de l’Égypte, chacun vivant comme un ermite, sans règle monastique, « pour éviter de se … Poursuivre

Provenance : In situ

Chiusure (Asciano), Abbazia di Monte Oliveto Maggiore, De Profundis.

Difficilement visible sur la paroi ouest du De Profundis, passage qui relie l’église au cloître de l’Abbaye, une rangée de figures monastiques rappelle aux visiteurs de passage, et avant tout aux moines qui fréquentaient et fréquentent encore quotidiennement le lieu, les pères du désert qui constituent des modèles pour les hommes qui ayant fait le choix de se retirer dans la solitude d’un site qui fut sauvage et porte d’ailleurs encore le nom de désert d’Acona.

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Notes

Notes
1 « Le saint Père Éphrem. » Saint Ephrem le Syrien Diacre et Docteur de l’Église (+ 373)  On appelait ce mystique : « la harpe du Saint-Esprit. » Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses « fréquentations chrétiennes ». Accueilli par l’évêque du lieu, dont il devint le fils spirituel selon l’historien Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l’âge de 18 ans.  Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l’invasion perse qui envahit cette région, il préféra franchir la frontière et s’installer, avec son école, à Edesse dans l’empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’Eglise syrienne d’Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.  « Dimanches et fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui. » Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands poètes de langue syriaque. 
2 « Le saint Père Cassien. » Saint Cassien (mort v. 298) : martyr à Tanger : Il faisait office de greffier du tribunal. Voyant le courage et la foi des chrétiens condamnés au martyre, il reçut la même grâce, renonça à sa charge et à son tour, après de cruels supplices, il donna à Dieu sa vie.
À Tanger en Maurétanie, au IIIe ou IVe siècle, saint Cassien, martyr.
3 « Le saint Père Agathon. » Saint Agathon de Scété (mort en 370) : Ermite. Il se retira au désert de Scété en Egypte, vers 364, où il pratiqua avec austérité, jeûnes et mortifications, mais sans jamais, dit-on, dépasser une juste modération. Il travaillait de ses mains et vendait ses paniers tressés sur les marchés d’Alexandrie, les donnant souvent aux plus pauvres. Un jour ayant trouvé un voyageur étranger, malade, sur son chemin de retour, il loua pour lui une chambre d’auberge, le soigna et travailla afin de subvenir à ces frais. Il retourna au désert quatre mois après. Un jour qu’on lui demandait pourquoi il refusait de suivre les hérétiques, il répondit : « Les premières accusations, je me les fais à moi-même et non pas à l’Eglise. L’hérésie, c’est la séparation de Dieu, et je ne veux pas être séparé de Dieu. »
4 « Le saint Père Bessarion. » Bessarion (tournant du IVe au Ve siècle) : moine égyptien, ermite errant dans le désert de Scété, l’un des lieux les plus inhospitaliers de la région. Père du désert, il est vénéré comme un saint par les Églises copte, catholique et orthodoxe.
5 « Le saint Père Poemen. »
Saint Poemen : C’est celui des ermites du désert qui apparaît le plus souvent dans les Apophtegmes, ces collections de sentences qui rapportent leurs paroles ou leurs actes – près d’un quart lui est attribué. À cette époque dans le nord de l’Égypte, chacun vivant comme un ermite, sans règle monastique, « pour éviter de se perdre, la seule solution raisonnable était de se faire disciple d’un ancien chevronné, qui pouvait les former », explique le père Ugo Zanetti, bénédictin de l’abbaye belge de Chevetogne. À l’occasion d’une difficulté ou d’une tentation, un disciple demande à un « abba », un père spirituel expérimenté, un conseil ou « parole de salut ».