‘Maestro dei Santi Cosma e Damiano’ ou ‘Maestro della Madonna dei Santi Cosma e Damiano’ : peintre anonyme d’origine pisane, actif entre 1240 et 1270 environ.
Ce peintre est ainsi dénommé d’après une Vierge à l’Enfant conservée à Pise [1]Edward B. Garrison est à l’origine de la définition en 1949, de ce peintre anonyme, le dénommant d’après la Vierge à l’Enfant conservée dans l’église des Santi Cosma e Damiano, à Pise (Voir : Edward B. Garrison, Italian Romanesque Panel Painting. An Illustrated Index, Florence, 1949 (rééd. New York, Hacker Art Books, 1976). Il développe dans son œuvre certains traits anatomiques et stylistiques observés chez Giunta Pisano dans l’atelier duquel il a accompli sa formation. Parfois jugées grossières, ces caractéristiques, systématiquement exploitées, deviennent celles, à proprement parler, d‘une nouvelle esthétique fondée par les peintres sortis de l’atelier de Giunta Pisano, en premier lieu par Cimabue, le plus célèbre d’entre eux. [2]L’œuvre regroupée sous ce nom constitue un premier développement de qualité de la leçon de Giunta Pisano, partageant avec le ‘Maître de San Martino’ et Cimabue – certainement les deux plus illustres élèves de Giunta – certains procédés, mais qui chez notre maître resteront toujours visibles alors que, devenus subtils, ils serviront une nouvelle … Poursuivre
La présence à Sienne du ‘Maître des Saints Côme et Damien’ [3]Le ‘Maître des saints Côme et Damien laisse à Sienne la Madone des Mantellini. Sa présence à Sienne témoigne à la fois du rayonnement de la peinture pisane et du déplacement de l’hégémonie économique et culturelle de Pise vers Sienne et Florence., ainsi que d’indéniables similitudes stylistiques, ont amené Luciano Bellosi [4]Luciano BELLOSI, Cimabue, Milano, Electa, 1998 (trad. française A. et M. Bresson-Lucas, Arles, Actes Sud, 1998), p. 36. à identifier ce peintre comme étant Gilio di Pietro (documenté à Sienne de 1249 à 1261). Cette identification, résultant d’une étude très approfondie, n’est cependant pas unanimement acceptée.
Notes
1↑ | Edward B. Garrison est à l’origine de la définition en 1949, de ce peintre anonyme, le dénommant d’après la Vierge à l’Enfant conservée dans l’église des Santi Cosma e Damiano, à Pise (Voir : Edward B. Garrison, Italian Romanesque Panel Painting. An Illustrated Index, Florence, 1949 (rééd. New York, Hacker Art Books, 1976). |
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2↑ | L’œuvre regroupée sous ce nom constitue un premier développement de qualité de la leçon de Giunta Pisano, partageant avec le ‘Maître de San Martino’ et Cimabue – certainement les deux plus illustres élèves de Giunta – certains procédés, mais qui chez notre maître resteront toujours visibles alors que, devenus subtils, ils serviront une nouvelle esthétique chez ces derniers. |
3↑ | Le ‘Maître des saints Côme et Damien laisse à Sienne la Madone des Mantellini. Sa présence à Sienne témoigne à la fois du rayonnement de la peinture pisane et du déplacement de l’hégémonie économique et culturelle de Pise vers Sienne et Florence. |
4↑ | Luciano BELLOSI, Cimabue, Milano, Electa, 1998 (trad. française A. et M. Bresson-Lucas, Arles, Actes Sud, 1998), p. 36. |