La peste noire, qui a décimé entre 30 et 50 % de la population européenne pendant cinq ans, a ravagé Sienne en 1348.
On estime que la population de la ville est passée en six mois, de mai à octobre 1348, de 80000 à 20000 habitants.
Au-delà des conséquences humaines, sociales et économiques, la peste a marqué une rupture dans l’évolution de l’art siennois. En effet, les grands génies de la génération postérieure à celle de Duccio ont tous disparu avant 1350 : Simone Martini est mort à Avignon en 1344, Pietro et Ambrogio (ainsi que de très nombreux autres artistes) ont été victimes de la peste de 1348.
Ainsi la jeune génération de l’école siennoise s’est retrouvée sans guide à partir de cette moment. Sans maîtres pour les former, ils n’ont eu que les œuvres de leurs prédécesseurs comme référence. Ce phénomène explique un ralentissement de la puissance créatrice d’artistes qui n’ont pas toujours su se renouveler et qui, pour certains, se sont contentés de reproduire les modèles antérieurs.
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.