Taddeo di Bartolo (Sienne, documenté en 1383 – 1422)
Madonna col Bambino con i santi Nicola da Bari, Cristoforo, Giovanni Evangelista e Gimignano (Vierge à l’Enfant avec les saints Nicolas de Bari, Christophe, Jean l’Évangéliste et Gimignano), vers 1410-1415.
Dans les pinacles, de gauche à droite : Pierre, Ange annonciateur, Rédempteur bénissant, Vierge de l’Annonciation, Paul.
Tempera sur panneau, 149,2 x 198,8 cm. (dimensions totales) ; panneau central : 78 x 44 cm. ; volets latéraux : 63 x 32,5 cm. chacun.
Inscriptions :
- (sous la Vierge) : “TADEUS BARTOLI DE SENIS PINXIT HOC OPUS”
- (sous les trois premiers saints, de gauche à droite) : “S[ANCTUS] NICHOLAUS DE BARI” ; SANCTUS CRISTOF[O]RUS” ; “[…] […]LISTA”
- (dans le phylactère de l’Enfant) : “EGO SUM LUX M[…]”
Provenance : Collégiale, San Gimignano (?).
San Gimignano, Palazzo Comunale, Pinacoteca.
Le polyptyque, qui nous est parvenu entier, est daté de 1410-1415 en raison de sa proximité stylistique avec la Madonna della Rosa de Volterra. Sa provenance présumée est située dans la principale église de San Gimignano, la Collégiale, où il semble qu’il ait été vu par Vincenzo Borghini [1] au milieu du XVIe siècle. Il se distingue des autres polyptyques de Taddeo par une figuration des personnages sacrés vus aux trois quarts, principe qui était passé de mode alors que l’époque privilégiait les figures en pieds. Si cette typologie était alors passée de mode, elle n’avait cependant pas entièrement disparue. Il n’est pas à exclure que les commanditaires aient voulu imiter une œuvre de Simone Martini alors conservée dans l’église de Sant’Agostino.
Panneau central du registre principal
Panneaux latéraux
- Nicolas de Bari
- Christophe
- Jean l’Évangéliste
- Gimignano
Pinacles du couronnement
- Rédempteur bénissant
- Pierre
- Archange Gabriel
- Vierge de l’Annonciation
- Paul
- [1] Les notes de Borghini (Florence, 1515 – 1580, historien et philologue) consistent en un commentaire de Vasari relatif à une œuvre de Taddeo pour la Collégiale de San Gimignano dans lequel l’auteur des Vies dit : “ Retourné en Toscane, il travailla à San Gimignano à un tableau sur bois à la tempera qui ressemble à la manière de Ugolino Sanese ; lequel panneau se trouve aujourd’hui derrière la Maitre autel de la Pieve (l’église), tourné vers le chœur des prêtres.” De fait, Vasari indique ici qu’en raison du changement de goût, comme cela est très souvent arrivé entre le XVIe et le XVIIIe siècles, le retable avait alors été relégué derrière l’autel. Selon Gail Elisabeth Solberg, il est possible d’envisager que son emplacement d’origine était situé de l’autre côté de l’autel, c’est-à-dire face à la nef.
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