Bartolo di Fredi, “I fratelli chiedono perdono a Giuseppe”

Bartolo di Fredi (Sienne, 1330 – 1410)

I fratelli chiedono perdono a Giuseppe (Les frères de Joseph lui demandent pardon), 1367.

Détail des Storie del Vecchio Testamento (Épisodes de l’Ancien Testament), 120 x 160 cm..

Fresque

Inscriptions :

  • (en bas, dans l’encadrement de la fresque) : “COME . I . FRATELLI . DI YOSEP / […] PERDONO” [1]

Provenance : In situ.

San Gimignano, Collegiata.

Le moment est venu, pour Joseph, de se réconcilier avec ses frères. Soupçonnés d’avoir dérobé une coupe d’argent [2], ils sont arrêtés alors qu’ils s’en retournaient chez leur père. Ramenés manu militari devant le vice-roi d’Egypte en la personne duquel ils n’ont pas reconnu le jeune frère jadis vendu comme esclave, « Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph. Il y était encore. Ils se jetèrent devant lui, face contre terre. Joseph leur dit : ‘Qu’avez-vous donc fait ! Ne saviez-vous pas qu’un homme comme moi pratique la divination ?’ » (Gn 44, 12-15).

La fresque, qui représente cette scène, est malheureusement très dégradée. Cependant, l’essentiel demeure intelligible : dans un prétoire plus italien qu’égyptien, Joseph trône, en sa qualité de vice-roi, au sommet d’une haute estrade, protégé par une garde en arme et entouré de dignitaires de la cour de Pharaon, tous vêtus selon la mode siennoise des années 1370. Devant lui, un genou en terre, ses frères écoutent celui qui s’exprime (la main droite qu’il soulève témoigne de son éloquence) et qu’ils n’ont pas reconnu jusqu’ici. C’est l’instant du dialogue au cours duquel Juda, qui a pris la parole au nom de ses frères, explique à Joseph pourquoi il ne peuvent s’en retourner sans Benjamin, leur frère cadet, sans faire mourir leur père de chagrin. Et ce n’est que dans l’instant suivant que Joseph va se faire reconnaître.

[1] “Comment les frères de Joseph [lui demandent] pardon”.

[2] Il s’agit, en réalité, d’un nouveau stratagème dont l’auteur, cette fois, est Joseph qui, par ce moyen, fait payer à ses frères la monnaie de leur pièce.