Faldistoire

« […] du latin ecclésiastique médiéval faldistorium, qui donna l’italien faldistorio, puis le français faldistoire, mot assez rare désignant le siège liturgique, à accoudoirs mais sans dossier et à pieds disposés en forme d’X, qui est utilisé par les évêques lorsqu’ils célèbrent pontificalement sans avoir droit au trône [1]Claude Hagège, Dictionnaire amoureux des Langues, Paris, Plon/Odile Jacob, 2009, page 432. ». Contrairement à la cathèdre, le faldistoire qui, à l’origine, était destiné à être plié, est un siège mobile que l’on déplace selon les nécessités des cérémonies ; il est le plus souvent placé devant l’autel.

Le faldistoire est l’héritier de la sella curulis romaine, le siège curule réservé aux fonctionnaires romains du plus haut rang [2]Symbole du pouvoir dans la Rome antique, la chaise curule ne pouvait servir de siège qu’aux magistrats possédant l’imperium (pouvoir de contraindre et de punir), c’est-à-dire les consuls, les dictateurs, les maîtres de cavalerie, les préteurs, et les édiles curules. . Ce rapport entre le statut et l’usage d’une chaise pliante, à l’origine établi par les Romains, a longtemps perduré dans la monarchie française et jusque dans l’encore actuel siège réservé aux évêques.

Notes

Notes
1 Claude Hagège, Dictionnaire amoureux des Langues, Paris, Plon/Odile Jacob, 2009, page 432.
2 Symbole du pouvoir dans la Rome antique, la chaise curule ne pouvait servir de siège qu’aux magistrats possédant l’imperium (pouvoir de contraindre et de punir), c’est-à-dire les consuls, les dictateurs, les maîtres de cavalerie, les préteurs, et les édiles curules.