
Le nom de Farnetella n’est pas inconnu du visiteur. Il figure en effet sur une fresque célèbre du Palazzo Pubblico (Sienne) dans laquelle l’ancien castello [1]Sur les hauteurs de Farnetella, le lieu-dit « Castelvecchio » (« ancien castello ») comporte en soi le souvenir de l’ancienne implantation du bourg. est représenté – son nom y figure en toutes lettres – parmi les places fortes [2]Les places fortes représentées dans le paysage de la bataille de la Val di Chiana peint par Lippo Vanni sont Sinalunga (« Asina Lunga »), Scrofiano, Farnetella, Rigomagno, L’Amorosa et Bettolle. entrées dans le giron de Sienne à l’issue de la bataille de la Valdichiana (7 octobre 1363). Le village actuel se dresse au sommet d’une colline située sur le versant ouest de la vallée, à la frontière entre les provinces de Sienne et Arezzo. Bien longtemps avant d’être disputé par les deux cités voisines, le territoire appartînt aux Étrusques [3]Un site antique comportant des vestiges de populations étrusques des Ve-IIIe siècles av. J.-C., ainsi que romaines, a été retrouvé au pied de la colline (Voir : Giulio PAOLUCCI, Sinalunga e Bettolle : due centri etruschi della Val di Chiana, Sinalunga, Comune di Sinalunga, 1996, p. 21). qui firent la réputation de l’agriculture de la région, véritable grenier à blé, au point que l’armée romaine vint s’y fournir avant de partir pour Carthage lors la dernière guerre punique.
Adolfo Ferrari, riche aristocrate du début du XXe siècle passionné d’histoire [4]C’est Adolfo Ferrari qui a fait construire le château de Farnetella., affirmait que les origines de Farnetella remontaient au Ve siècle [5]Adolfo FERRARI, Monografia storica-statutaria del Castello di Farnetella in Valdichiana : con appendice di documenti inediti o rari, Rocca S. Casciano, Cappelli, 1901, p. 27.. Le premier document officiel concernant Farnetella, aujourd’hui à l’Archivio di Stato (Archives d’État) de Sienne, est daté de 1175 [6]Ce document certifie la paix entre la famille noble des Scialenghi et la République de Sienne, laquelle obligea les Scialenghi à restituer le château à ses anciens propriétaires, la famille noble de Baroti.. Par la suite, les vicissitudes du bourg furent associées à la République de Sienne. En 1271, les troupes siennoises détruisirent le village parce qu’il était accusé à tort d’avoir abrité un ennemi de la République. Les habitants de Farnetella demandèrent à plusieurs reprises au gouvernement de la République de Sienne l’autorisation de reconstruire leur village mais ne furent autorisés à le faire qu’en 1295. Le bourg fut alors réédifié à proximité, ainsi que, comme cela est probable, son église paroissiale, et ceint d’une muraille défensive.
S’il est logique de faire l’hypothèse qu’en 1295 l’église paroissiale fut également reconstruite, celle-ci soulève cependant un problème. La seule date mentionnée par les chercheurs est celle de 1392, année au cours de laquelle, selon l’historien du XIXe siècle Emanuele Repetti [7]Emanuele REPETTI, « Farnetella », Dizionario geografico fisico e storico della Toscana, vol. II, Florence, 1883, p. 96., l’église a été construite. Repetti ne cite pas ses sources à propos de cette date. Néanmoins, une « Ecclesia S. Johannis de Farneta » est répertoriée parmi les institutions religieuses imposables, enregistrant leurs dîmes entre 1274 et 1280, et figure dans la liste des dîmes entre 1295 et 1304, indiquée sous l’intitulé « Ecclesia S. Johannis de Farnatella ». Ce qui signifie qu’avant 1392, il existait une église dédiée à Saint-Jean-Baptiste à Farnetella, sans qu’il soit possible d’affirmer avec certitude qu’il s’agissait de l’édifice actuel. Des documents possiblement associés à la construction de l’église ont pu être détruits en 1378 et 1463, dans les deux incendies des archives diocésaines d’Arezzo. De fait, aucun des documents civils qui ont survécu ne mentionne la présence d’une église [8]Voir Omar NAPPINI, « The Mural Polyptych of Sienese School in St. John the Baptist Church in Farnetella : Elements of Commission, Iconography, and Attribution », Peregrinations : Journal of Medieval Art and Architecture, 7, 3 (2021), p..

ÉDIFICE CIVIL
- Castello di Farnetella
- Fonti pubbliche

ÉDIFICES RELIGIEUX
- Chiesa della Compagnia Santa Croce
- Chiesa di San Giovanni Battista
- Chiesina di Santa Maria
- Eremo della Bandita
Notes
1↑ | Sur les hauteurs de Farnetella, le lieu-dit « Castelvecchio » (« ancien castello ») comporte en soi le souvenir de l’ancienne implantation du bourg. |
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2↑ | Les places fortes représentées dans le paysage de la bataille de la Val di Chiana peint par Lippo Vanni sont Sinalunga (« Asina Lunga »), Scrofiano, Farnetella, Rigomagno, L’Amorosa et Bettolle. |
3↑ | Un site antique comportant des vestiges de populations étrusques des Ve-IIIe siècles av. J.-C., ainsi que romaines, a été retrouvé au pied de la colline (Voir : Giulio PAOLUCCI, Sinalunga e Bettolle : due centri etruschi della Val di Chiana, Sinalunga, Comune di Sinalunga, 1996, p. 21). |
4↑ | C’est Adolfo Ferrari qui a fait construire le château de Farnetella. |
5↑ | Adolfo FERRARI, Monografia storica-statutaria del Castello di Farnetella in Valdichiana : con appendice di documenti inediti o rari, Rocca S. Casciano, Cappelli, 1901, p. 27. |
6↑ | Ce document certifie la paix entre la famille noble des Scialenghi et la République de Sienne, laquelle obligea les Scialenghi à restituer le château à ses anciens propriétaires, la famille noble de Baroti. |
7↑ | Emanuele REPETTI, « Farnetella », Dizionario geografico fisico e storico della Toscana, vol. II, Florence, 1883, p. 96. |
8↑ | Voir Omar NAPPINI, « The Mural Polyptych of Sienese School in St. John the Baptist Church in Farnetella : Elements of Commission, Iconography, and Attribution », Peregrinations : Journal of Medieval Art and Architecture, 7, 3 (2021), p. |