August Schmarsow

« Historien de l’art allemand, August Schmarsow (1853–1936) est un membre actif de la Kunstwissenschaft, aux côtés de Riegl, Wölfflin, Frankl, Dessoir, Utitz. Il étudie l’histoire de l’art à Zürich, Strasbourg et Bonn, où il assiste aux cours de Carl Justi. Dès 1882, il enseigne l’histoire de l’art à Göttingen, Breslau et Berlin. En 1892, il se rend à Florence où il tient un séminaire sur Masaccio et la sculpture italienne. Aby Warburg, Max J. Friedländer, Hans Burmeister comptent parmi ses élèves. Ce séminaire est à l’origine de la création du Kunsthistorisches Institut de Florence. En 1893, Schmarsow est nommé à la chaire d’histoire de l’art à Leipzig, où il succède à Anton Springer. Auteur de plusieurs monographies, qui portent essentiellement sur l’art italien [1]Raphael und Pinturicchio in Siena. Eine kritische Studie, Stuttgart, 1880 ; Donatello. Eine Studie über den Entwicklungsgang des Künstlers und die Reihenfolge seiner Werke, Festgabe zum fünfhundertjährigen Jubiläum der Geburt Donatello’s. Breslau, 1886 ; Melozzo da Forlì. Ein Beitrag zur Kunst und Kulturgeschichte Italiens im 15. Jahrhundert. Berlin, 1886 ; Giovanni Santi. Der Vater … Poursuivre, Schmarsow est également connu pour sa théorie des arts. Ses articles sont régulièrement publiés dans la Zeitschrift für Ästhetik und Allgemeine Kunstwissenschaft.

« Dès son cours inaugural à Leipzig, Das Wesen der architektonischen Schöpfung (1894), Schmarsow présente sa théorie de l’architecture comme configuratrice d’espaces (Raumgestalterin), autrement dit « art de la mise en forme des espaces ». Contemporain de Riegl et Worringer, il conçoit la question de l’espace comme expression psychologique d’une période particulière de l’histoire. Ses écrits sur l’espace architectural et sur les « concepts fondamentaux », constituent son apport majeur à la science de l’art. Dans les Concepts fondamentaux de la science de l’art, entre l’antiquité et le moyen âge, parus en 1905, soit dix ans avant les Concepts fondamentaux d’histoire de l’art de Wölfflin, il présente sa théorie des arts qui affirme le rôle central du corps humain (Leib vs Körper), de son organisation psycho-physiologique régie par les principes de symétrie, proportion et rythme, et de sa motricité particulière dans la production artistique de l’humanité. Figure décisive dans les débats sur la réforme méthodologique de la pensée des arts au début du XXe siècle, Schmarsow est connu aujourd’hui avant tout par sa contribution sur la théorie de l’architecture [2]« August Schmarsow », Trivium, 6- Esthétique et science de l’art, mis en ligne le 02 mai 2010, consulté le 11 novembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/trivium/3673. »

Notes

Notes
1 Raphael und Pinturicchio in Siena. Eine kritische Studie, Stuttgart, 1880 ; Donatello. Eine Studie über den Entwicklungsgang des Künstlers und die Reihenfolge seiner Werke, Festgabe zum fünfhundertjährigen Jubiläum der Geburt Donatello’s. Breslau, 1886 ; Melozzo da Forlì. Ein Beitrag zur Kunst und Kulturgeschichte Italiens im 15. Jahrhundert. Berlin, 1886 ; Giovanni Santi. Der Vater Raphaels. Berlin, 1887.
2 « August Schmarsow », Trivium, 6- Esthétique et science de l’art, mis en ligne le 02 mai 2010, consulté le 11 novembre 2021. URL : http://journals.openedition.org/trivium/3673