Chiesa di San Giovanni Decollato, Mensano

Église de San Giovanni Decollato, à Mensano

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L’église ou piève de San Giovanni Battista Decollato est située à l’extérieur de l’ancien mur d’enceinte du bourg fortifié de Mensano, sur le dénivelé situé à la limite sud-ouest de celui-ci. Son existence est attestée depuis 1011 en tant que propriété de l’évêque de Volterra. Aucun document ne vient confirmer sa fondation. Cependant, l’église est unanimement datée de la seconde moitié du XIIe siècle.

L’architecture de l’église, écrit Carlo Milanesi dans une lettre à Sebastiano Ciampi datée de 1841 [1]Voir F. Donati, « La chiesa del castello di Mensano », Miscellanea Storica della Valdelsa, Castelfiorentino, Tipografia Giovanelli e Carpitelli, 1897, pp. 239-246., est « de ce style romain barbare, qui était encore en usage au XIIe siècle, jusqu’à ce qu’il décline en raison de l’introduction du grec italique, ou gothique tardif. La Toscane possède un très grand nombre d’églises, et surtout de pièves, qui présentent ce même caractère architectural ; et à cause de la grande ressemblance qu’elles ont entre elles, elles semblent presque toutes appartenir à la même époque. Mais la piève de Mensano est la plus riche en ornements symboliques et la plus élégante, par rapport à ses sculptures, parmi celles que je considère appartenir à ce siècle ».

Le plus ancien témoignage relatif à la piève de San Giovanni Decollato est une inscription gravée de grandes lettres sur une pierre jaune de la Montagnola Senese, sur laquelle on peut lire ceci : « AGLA + [2]AGLA : acronyme de « Ata Gabor Leolam Adonai » (« Tu es puissant pour l’éternité, Seigneur »). + OPUS QUOD / VIDETIS BO/NUS AMI/CUS MA/GISTER FE/CIT P(ro) EO ORETIS [3]Opus quod videtis Bonus Amicus magister fecit, pro eo oretis (« Le magister (maître) Bonus Amicus fit l’œuvre que vous regardez, priez pour lui »). ». Cette pierre, dont Alessandra Angeloni [4]Alessandra Angeloni, « La pieve di San Giovanni Battista Decollato a Mensano (Casole d’Elsa – Siena): un’analisi tipologica e iconografica », dans Miscellanea storica della Val d’Elsa, anno CXXIII, 1-2, (332-333), 2017, pp. 71-102. a effectué le relevé ci-dessous, est conservée à l’intérieur de l’édifice [5]Alessandra Angeloni, Michele Paradiso, « The Church of S. Giovanni Battista Decollato at Mensano (Siena): an assessment of the structural condition of the Pisan Romanesque fabric. Initial research findings and an example of analysis of the construction phases of the church », Actas del XI Congreso Nacional de Historia de la Construcciòn (9-12 octobre 2019), Instituto Juan de Herrera, 2019, … Poursuivre, placée sur l’un des flancs du maître-autel depuis les premières années du XVIIIe siècle, époque à laquelle fut donnée une nouvelle forme à ce dernier. [6]On estime que cette pierre avait initialement été scellée sur l’une des parois de l’église, peut-être celle dans laquelle a été pratiquée l’ouverture de la porte d’entrée.

Relevé, analyse et ré-élaboration de Alessandra Angeloni.
Intérieur de l’église

L’édifice est construit sur un plan basilical. [7]Le plan basilical est de forme rectangulaire. Le vaisseau central est délimité par une colonnade intérieure supportant la couverture. Cette colonnade délimite également les espaces appelés collatéraux (ou bas-côtés). Très souvent, comme c’est le cas ici-même, la basilique se termine par une abside sur l’un des « petits » côtés … Poursuivre De massives colonnes monolithes en travertin portent des arcs en plein cintre aux pierres soigneusement appareillées et donnent à l’ensemble un caractère à la fois grandiose et inhabituel : avec une certaine inexactitude au regard des canons de l’architecture antique, les colonnes présentent un profil très effilé au sommet par rapport à leur renflement (ou entasis), et reposent sur un socle très bas ; leurs apophyges sont soulignées par un tore d’un diamètre sensiblement supérieur à celui de la base. Les tailloirs aux fines moulures sur lesquels prennent appui les arches de pierre semblent relativement sveltes dans ce contexte.

Les chapiteaux des colonnes

Les chapiteaux classicisants des huit colonnes sont réalisés en pierre de tuf et ornés de sculptures singulières aux sujets allégoriques et visiblement dotés de fortes connotations symboliques. Une description détaillée et érudite de ces chapiteaux a été donnée par Carlo Milanesi dans la lettre mentionnée plus haut [8]F. Donati, op. cit., pp. 239-246. :

« Au sommet de la première colonne de l’allée centrale, à gauche en entrant, quatre têtes humaines, avec une sorte de capuchon [9]« […] a gote schiacciato e senza becchetto »., forment les angles supérieurs du chapiteau, et dans les quatre espaces situés entre ces têtes se trouvent autant de figures de chèvre, image usuelle pour signifier le Christ Sauveur.

« Sur les quatre côtés du second chapiteau sont représentés quatre béliers placés d’une manière si ingénieuse qu’ils forment avec leurs têtes les rebords, et avec leurs cornes les volutes du chapiteau. Si l’image symbolique de l’agneau est celle que l’on rencontre le plus fréquemment dans les monuments sacrés, c’est parce que le Rédempteur a été tant de fois nommé et désigné sous cette figure dans les Écritures d’Isaïe, de Jérémie, d’Ezéchiel et de Jean l’Évangéliste. Les figures de boucs et de moutons réunies ensemble constituent parfois l’image de la communauté chrétienne, composée des méchants et des bons, pour montrer que Dieu veut que nous aimions les pécheurs du même amour que celui porté au justes.

« Quatre têtes humaines, toutes barbues, mais néanmoins dissemblables les unes aux autres, aussi bien dans les traits du visage que dans l’arrangement de la barbe, dépassent des chants du troisième chapiteau ; dans les espaces entre les unes et les autres, sont sculptés quatre dragons ailés couchés, retournant la tête en arrière pour se mordre la queue. On peut dire que le dragon est l’image de l’ennemi infernal qui est précisément appelé ainsi dans les Écritures ; et puis cet acte de se retourner contre soi avec les dents, tiré des paroles de saint Marc [10]« Et si Satanas consurrexerit in semetipsum, dispertitus est, et non poterit stare, sed finem habet. ». Évangile selon Marc (Mc 3, 26)., pourrait signifier la victoire que le Christ a remportée par l’union du Verbe avec la nature humaine : « projectus est Draco ille magnus serpens, qui vocatur diabolus et Satanas [11]« […] projectus est Draco ille magnus serpens antiquus, qui vocatur diabolus, et Satanas, qui seducit universum orbem : et projectus est in terram, et angeli ejus cum illo missi sunt. » (« Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités … Poursuivre.

« Le quatrième chapiteau tient du corinthien, et se compose de plusieurs ordres de feuilles d’acanthes d’un travail fin et élégant : des quatre caulicoles [12]En architecture, on appelle caulicoles les tiges au décor végétal qui sortent d’entre les feuilles d’acanthe dans les chapiteaux corinthiens et s’enroulent en volute sous le tailloir., trois comportent une figure pastorale, et à la place de la quatrième, il y a une tête humaine greffée sur deux corps nus placés de telle sorte que le champ du chapiteau les coupe en deux. Dans les espaces qui se répètent entre chacun des quatre angles, trois têtes d’animaux sont sculptées, à savoir une de sanglier, une autre de chèvre, la troisième de bœuf et un groupe de quatre roses remplit le quatrième espace. Contre cette coutume de combiner des formes humaines et sauvages de nature différente, saint Bernard endurant à contrecœur que l’on puisse les introduire dans des lieux sacrés, s’était écrié : « Quid facit illa ridicula monstruositas ac formosa deformitas ? […] Quid feri leones ? quid semi homines ? […] videas sub uno capita fine corpora, et pursus in uno corpore capita fine […] ». [13]« Caeterum in claustris coram legentibus fratribus qui facit illa ridicula monstruositas, mira quaedam deformis formositas, ac formosa deformitas ? Quid ibi immundae simiae ? Quid feri leones ? Quid mostruosi centauri ? Quid semi homines ? Quid maculosae tigrides ? Quid milites pugnantes ? Quid venatores tubicinantes ? Videas su uno capite multa corpora, et cursus in uno corpore capita … Poursuivre

« Je ne sais ce que signifie le sanglier, un symbole, à ce que j’en croie, sinon nouveau, du moins rare dans les monuments sacrés ; s’il n’évoque pas les martyrs en même temps que les tourments des bêtes sauvages auxquels ils étaient fréquemment exposés ; ou bien, selon l’interprétation de saint Augustin des paroles du Psaume 79, verset 15 : Exterminavit eam vineam (idest Ecclesiam) et singularis ferus depastus est eam [14]« Le sanglier de la forêt la (entendre : l’Église) ronge, Et les bêtes des champs en font leur pâture. » (Ps 80, 14)., doit-il être compris comme l’image des nations impies et cruelles, et des persécuteurs et autres ennemis de l’Église.

« L’autre figure, celle du bœuf, représentée ici a plusieurs sens : elle signifie les Apôtres, les Évangélistes et les Prophètes ; les saints et les martyrs tués pour la foi du Christ ; elle signifie encore le Christ lui-même qui, selon saint Augustin [15]Lib. 28 contra Faustum Manicheum., taurus dictus est, propter virtutem Crucis cuius cornibus impios ventilabat, fut un hôte pacifique pour nous réconcilier avec le Père Éternel, s’offrant lui-même en sacrifice pour nous [16]Aringhi, II, 451 et seq..

« Ce bouquet de roses qui s’élèvent avec leur tige pourrait être le symbole du paradis, qui est la même chose que dire jardin, où les bienheureux jouissent de tous les délices des fleurs de cet éternel printemps ; ou cela peut signifier les offrandes de fleurs qui étaient faites aux martyrs dans l’Église primitive ; ou les martyrs eux-mêmes fleur de toute vertu.

« A droite, en entrant dans la nef médiane, les trois premiers chapiteaux n’ont rien de remarquable ; le quatrième est orné d’un ordre de feuilles d’acanthe à la base, et au sommet il présente quatre têtes de lion dépassant de chaque angle, symbole de vigilance et de force [17]« Le lion, le héros des animaux, ne reculant devant qui que ce soit. » Proverbes 30, 30., deux attributs du lion auxquels les chrétiens se doivent de ressembler. [18]« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit es bien disposé, mais la chair est faible. » (Mt C, 26, 41).

« Des histoires de l’Ancien Testament sont gravées sur chacune des quatre faces du chapiteau. La première montre un vieux roi assis sur un tabouret, la main gauche posée sur ses genoux et la droite tenant son menton barbu dans l’acte d’un homme qui pense ; face au roi, comme suspendu dans les airs, est représenté un poisson. Je ne sais ce que signifie cette représentation car je ne trouve aucune mention de faits et de personnages qui pourraient y faire allusion, ni dans les Livres sacrés ni chez les écrivains qui ont parlé de l’art symbolique des premiers chrétiens.

« La quatrième histoire est la plus belle de toutes : on y voit le combat de Jacob avec l’ange, symbole, comme le veulent les exposants, de la vie de l’homme juste, toujours troublé par les misères et les dangers terrestres. L’histoire de la vie de Jacob a fréquemment été figurée dans les œuvres d’art chrétien [19]Giovanni Giustino Ciampini, Vetera Monimenta : In quibus praecipue Musiva Opera Sacrarum, Profanarumque Aedium Structura, Ac nonnulli antiqui Ritus Dißertationibus, Iconibusque illustrantur, Rome, 1690-1699, 1, p. 212..

« L’exécution de ces sculptures est plus habile et franche que celle que la grossièreté de l’époque le permettait. Les visages ont un caractère noble et grandiose ; on peut dire que les animaux sont sculptés avec une grande habileté, tout comme le style élégant des ornements et des feuilles des chapiteaux. Mais les figures, bien qu’elles soient suffisamment modelées et composées, pèchent néanmoins beaucoup par le dessin, et montrent bien à quel point il était difficile aux artistes de ce temps d’imiter tant le corps humain et ses mouvements, que les animaux et les plantes. »

Selon Aristodemo Senesi [20]Aristodemo Senesi, I capitelli di Mensano, Sienne, Cantagalli, 1951., l’iconographie très complexe des chapiteaux de l’église, dont l’un d’eux est une œuvre autographe certaine du sculpteur Bonamico, serait revêtue d’un sens eschatologique (cependant peu cohérent). [21]Ce sens serait lisible de la manière suivante : 1er chapiteau : Dio distende il padiglione dei cieli (Dieu déploie le pavillon des cieux)2e chapiteau : Distesi i cieli, ai quattro angoli della terra compare l’uomo (Une fois les cieux étendus, l’homme apparaît aux quatre coins de la terre)3e chapiteau : Comparso l’uomo, avviene il peccato che porta alla morte (Une fois … Poursuivre

Notes

Notes
1 Voir F. Donati, « La chiesa del castello di Mensano », Miscellanea Storica della Valdelsa, Castelfiorentino, Tipografia Giovanelli e Carpitelli, 1897, pp. 239-246.
2 AGLA : acronyme de « Ata Gabor Leolam Adonai » (« Tu es puissant pour l’éternité, Seigneur »).
3 Opus quod videtis Bonus Amicus magister fecit, pro eo oretis (« Le magister (maître) Bonus Amicus fit l’œuvre que vous regardez, priez pour lui »).
4 Alessandra Angeloni, « La pieve di San Giovanni Battista Decollato a Mensano (Casole d’Elsa – Siena): un’analisi tipologica e iconografica », dans Miscellanea storica della Val d’Elsa, anno CXXIII, 1-2, (332-333), 2017, pp. 71-102.
5 Alessandra Angeloni, Michele Paradiso, « The Church of S. Giovanni Battista Decollato at Mensano (Siena): an assessment of the structural condition of the Pisan Romanesque fabric. Initial research findings and an example of analysis of the construction phases of the church », Actas del XI Congreso Nacional de Historia de la Construcciòn (9-12 octobre 2019), Instituto Juan de Herrera, 2019, pp. 847-855.
6 On estime que cette pierre avait initialement été scellée sur l’une des parois de l’église, peut-être celle dans laquelle a été pratiquée l’ouverture de la porte d’entrée.
7 Le plan basilical est de forme rectangulaire. Le vaisseau central est délimité par une colonnade intérieure supportant la couverture. Cette colonnade délimite également les espaces appelés collatéraux (ou bas-côtés). Très souvent, comme c’est le cas ici-même, la basilique se termine par une abside sur l’un des « petits » côtés ou sur les deux.
8 F. Donati, op. cit., pp. 239-246.
9 « […] a gote schiacciato e senza becchetto ».
10 « Et si Satanas consurrexerit in semetipsum, dispertitus est, et non poterit stare, sed finem habet. ». Évangile selon Marc (Mc 3, 26).
11 « […] projectus est Draco ille magnus serpens antiquus, qui vocatur diabolus, et Satanas, qui seducit universum orbem : et projectus est in terram, et angeli ejus cum illo missi sunt. » (« Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » Apocalypse (Ap 12, 9).
12 En architecture, on appelle caulicoles les tiges au décor végétal qui sortent d’entre les feuilles d’acanthe dans les chapiteaux corinthiens et s’enroulent en volute sous le tailloir.
13 « Caeterum in claustris coram legentibus fratribus qui facit illa ridicula monstruositas, mira quaedam deformis formositas, ac formosa deformitas ? Quid ibi immundae simiae ? Quid feri leones ? Quid mostruosi centauri ? Quid semi homines ? Quid maculosae tigrides ? Quid milites pugnantes ? Quid venatores tubicinantes ? Videas su uno capite multa corpora, et cursus in uno corpore capita multa. Cernitur hic quadrupede cauda serpentis, illini in pisce caput quadrupedis. Ibi bestia praefert equum, capram trahens retro dividiamo ; hic cornutum animal equum gestat posterius. Tam multa denique, tamque mira diversa rum formarum ubique varietas apparet, ut magis legere libeat in marmoribus quam in codici bus, totumque diem occupare singula ista mirando, quam in lege Dei meditando. Proh Deo? Si non pudet ineptiarum, cur vel non piget expensarum ? » (« Mais dans le cloître, devant les lecteurs, qu’est cette monstruosité ridicule, pour ainsi dire, cette laide beauté, ou cette belle laideur ? Que font là ces singes immondes ? Ces lions sauvages ? Ces centaures les plus montrueux ? Ces créatures mi-homme mi-bête ? Et ces tigres tachetés ? Contre quoi combattent les soldats ? A quoi jouent les chasseurs ? On peut voir plusieurs corps dans une seule tête, et plusieurs têtes courir dans un seul corps. Ici on voit un quadrupède à queue de serpent, et chez un poisson la tête d’un animal à quatre pattes. Là, la bête ressemble à un cheval et traîne la chèvre l’une derrière l’autre ; cet animal porte un cheval avec deux cornes à l’arrière. Il y a tant de belles et de si merveilleuses variétés de formes qu’on semble partout choisir de lire sur des marbres plutôt que sur des codex, et de perdre toute la journée dans des détails étonnants, plutôt que de méditer sur la loi de Dieu. Oh mon Dieu ! Si l’on n’a pas honte de la bêtise, pourquoi ne déteste-t-on pas la dépense ? ») Saint Bernard, Apologia ad Guillelmum, dans Abbé Jacques Paul Migne, Patrologiae Latina, CLXXXII, Paris, 1844-45, coll. 915-916. Ici, Bernard de Clairvaux vitupère contre un art monastique dans lequel il estime que l’imagination de l’enlumineur vient distraire le moine dans sa lecture.
14 « Le sanglier de la forêt la (entendre : l’Église) ronge, Et les bêtes des champs en font leur pâture. » (Ps 80, 14).
15 Lib. 28 contra Faustum Manicheum.
16 Aringhi, II, 451 et seq.
17 « Le lion, le héros des animaux, ne reculant devant qui que ce soit. » Proverbes 30, 30.
18 « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit es bien disposé, mais la chair est faible. » (Mt C, 26, 41).
19 Giovanni Giustino Ciampini, Vetera Monimenta : In quibus praecipue Musiva Opera Sacrarum, Profanarumque Aedium Structura, Ac nonnulli antiqui Ritus Dißertationibus, Iconibusque illustrantur, Rome, 1690-1699, 1, p. 212.
20 Aristodemo Senesi, I capitelli di Mensano, Sienne, Cantagalli, 1951.
21 Ce sens serait lisible de la manière suivante :

  • 1er chapiteau : Dio distende il padiglione dei cieli (Dieu déploie le pavillon des cieux)
  • 2e chapiteau : Distesi i cieli, ai quattro angoli della terra compare l’uomo (Une fois les cieux étendus, l’homme apparaît aux quatre coins de la terre)
  • 3e chapiteau : Comparso l’uomo, avviene il peccato che porta alla morte (Une fois l’homme apparu, advient le péché qui apporte la mort)
  • 4e chapiteau : Il peccato invade le due civiltà, Orientale e Occidentale (Le péché envahit les deux civilisations, l’Orientale et l’Occidentale)
  • 5e chapiteau : Davanti alle due civiltà si para il Capro espiatorio (Devant les deux civilisations apparaît le Bouc émissaire) (Le bouc émissaire constitue, à l’origine, une référence à la cérémonie juive de l’Expiation au cours de laquelle un bouc est symboliquement chargé de toutes les fautes et de tous les malheurs d’Israël, puis chassé dans le désert vers Azazel (démon, ou ange déchu) afin de détourner la malédiction divine. Son origine biblique se trouve dans le Lévitique (16, 7-10).
  • 6e chapiteau : Il Capro espiatorio rende cadente l’Idolatria (Le bouc émissaire fait tomber l’Idolâtrie)
  • 7e et 8e chapiteaux : La cadente idolatria è foriera di duplici speranze (La chute de l’Idolâtrie est le signe avant-coureur d’une double espérance)
  • 9e chapiteau : Le duplici speranze si realizzano nella pienezza dei tempi
  • 10e chapiteau : La pienezza dei tempi origina la chiesa
  • 11e chapiteau : La Chiesa si schiude all’errante peregrino
  • 12e chapiteau : Il peregrino è irrorato dalla fede, speranza e carità
  • 13e chapiteau : La carità lo rende sano
  • 14e chapiteau : La consacrazione, al fine della vita, lo fa degno di un sol premio
  • Chapiteaux du cimetière, A Dio si giunge per la morte.