Héra, fille de Rhéa et de Cronos et sœur de Zeus (dont elle est également la femme), protectrice des femmes et déesse du mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couches. C’est l’une des douze divinités qui occupent le rang le plus élevé dans la hiérarchie du panthéon grec. Elle appartient à la troisième génération Olympienne : c’est la sœur de Poséidon, Hadès, Déméter et Hestia. « Dans la Théogonie (886-930), Hésiode affirme que c’est la dernière des épouses de Zeus après Métis, Eurynomé, Déméter, Mnémosyne et Léto ; Homère dans sa présentation plus ‘civilisée’ de l’ordre divin, lui octroie cependant, un rang plus élevé faisant d’elle son unique épouse légitime. » [1]Susana Reboreda Morillo, “Allaitement divin : le cas d’Héra et d’Héraclès”, dans Dialogues d’histoire ancienne 2019/Supplément 19 (S 19), p. 59.
Les Grecs “la considèrent (et elle-même se considère) comme la gardienne des unions légitimes, c’est-à-dire celles qui s’établissent à travers le mariage. Un mariage considéré comme un moyen pour parvenir à une finalité évidente : pendant les époques archaïque et classique, la reproduction légitime a permis la continuité de la polis, basée sur les citoyens. Le rôle de la déesse va être amplifié puisqu’elle devient également la garante de cette descendance légitime. La manière d’assurer cette descendance pour la société passait donc par un contrôle strict de la vie des femmes mariées ; raison pour laquelle leur fidélité était si requise contrairement à celle des hommes qui eux jouissaient de pleine liberté et de légitimité pour leurs relations extra-conjugales, la descendance illégitime dans leur cas, ne posant aucun problème pour les fondements de la polis.” [2]Susana Reboreda Morillo, op. cit., p. 59.
« D’après Plutarque, Héra, qui était élevée en Eubée [3]Eubée, deuxième des îles grecques après la Crète par la superficie, est présente dans un certain nombre de mythes dits eubéens, liés à l’activité volcanique présente sur l’île. Ces mythes sont principalement liés aux les Titans et aux Géants., fut enlevée encore vierge (parthénos) par Zeus qui la transporta et la cacha sur le mont Cithéron, où une grotte obscure leur servit de chambre nuptiale ; puis, comme leur mariage avait été rendu public et leur union divulguée pour la première fois sur le mont Cithéron, Héra fut appelée en ce lieu et à Platées Téleia et Gamélios. » [4]Madeleine Jost, « Le thème des disputes entre Héra et Zeus en Arcadie et en Béotie », dans Juliette de La Genière (dir.), Héra. Images, Espaces, Cultes (Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993), Naples, Collection du Centre Jean Bérard 15, 1997, pp. 87-92.
Notes
1↑ | Susana Reboreda Morillo, “Allaitement divin : le cas d’Héra et d’Héraclès”, dans Dialogues d’histoire ancienne 2019/Supplément 19 (S 19), p. 59. |
---|---|
2↑ | Susana Reboreda Morillo, op. cit., p. 59. |
3↑ | Eubée, deuxième des îles grecques après la Crète par la superficie, est présente dans un certain nombre de mythes dits eubéens, liés à l’activité volcanique présente sur l’île. Ces mythes sont principalement liés aux les Titans et aux Géants. |
4↑ | Madeleine Jost, « Le thème des disputes entre Héra et Zeus en Arcadie et en Béotie », dans Juliette de La Genière (dir.), Héra. Images, Espaces, Cultes (Actes du Colloque International du Centre de Recherches Archéologiques de l’Université de Lille III et de l’Association P.R.A.C. Lille, 29-30 novembre 1993), Naples, Collection du Centre Jean Bérard 15, 1997, pp. 87-92. |