« La légende prétend que le Sénat romain, pour récompenser l’empereur [Auguste] d’avoir donné la paix au monde, proposa de le diviniser. Mais celui-ci voulut d’abord demander à la Sibylle de Tibur (Tivoli) si le monde verrait naître un homme plus grand que lui.
Or le jour de la Nativité du Christ, comme la Sibylle était avec l’Empereur sur le Capitole, elle vit apparaître en plein midi un cercle d’or autour du soleil et au milieu du cercle rayonnait une vierge d’une beauté merveilleuse portant un enfant sur son sein. Et une voix se fit entendre disant : « Celle-ci est l’autel du Ciel (Hæc est ara Cœli). »
La Sibylle, montrant ce prodige à l’empereur Auguste, lui dit alors : « Cet enfant sera plus grand que toi. » L’empereur renonça alors à se faire déifier. Il s’agenouilla et rendit hommage à l’Enfant divin comme un vassal à son suzerain. Un autel aurait été édifié sur le Capitole par ses soins à l’emplacement où s’érigera plus tard l’église Ara Cœli.
Cette légende d’origine purement locale se répandit au Moyen-Âge par la Légende dorée. » [1]Louis RÉAU, Iconographie de l’art chrétien, Paris, Presses Universitaires de France, II/1, p. 420.
Notes
1↑ | Louis RÉAU, Iconographie de l’art chrétien, Paris, Presses Universitaires de France, II/1, p. 420. |
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