Agnolo Bronzino, « San Michele e il demonio »

Agnolo di Cosimo dit ‘il Bronzino’ (Monticelli, 1503 – Florence, 1572)

San Michele e il demonio (Saint Michel et le démon), 1525-1528

Tempéra sur toile, 94 x 59,5 cm.

Provenance : Acquisition en 1966 comme œuvre de Pontormo et publiée en tant que telle par Longhi (1969), qui avait pu la voir dans une collection privée milanaise avant son entrée au Musée.

Turin, Palazzo Madama, Museo civico d’arte antica.

En 1973, la toile a été exclue du corpus de Pontormo [1]Jacopo Carucci, connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou ‘il Pontormo’ (Pontorme [Empoli], 1494 – Florence, 1557) : peintre florentin, l’un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du XVIe siècle. par Luciano Berti [2]Luciano BERTI, L’opera completa del Pontormo, Milan, Rizzoli, 1973., qui l’attribua à son élève Agnolo Bronzino [3]Agnolo di Cosimo, dit ‘il Bronzino’ ou Agnolo Bronzino (Monticelli, 1503 – Florence, 1572) : peintre maniériste florentin. Fils adoptif et apprenti de Pontormo, il fut aussi aussi l’élève de Girolamo Genga. Il devrait son surnom à son teint sombre ou à la couleur de ses cheveux. Son disciple et fils adoptif, Alessandro Allori, est également surnommé … Poursuivre, lequel pourrait l’avoir exécutée à l’époque de la décoration de la chapelle Capponi (église de Santa Felicità, Florence).

La pesée des âmes est le sujet central de l’œuvre. Dans la balance avec laquelle l’archange Michel les soupèse, deux d’entre elles – elles prennent l’apparence de nourrissons entièrement nus [4]Dans ces conditions, la pesée sera équitable. et tout potelés – subissent l’examen. Le verdict sans appel est rendu manifeste par la verticalité du fléau qui fait beaucoup plus que pencher à gauche. Dans le plus haut des deux plateaux, l’enfant élu s’agrippe aux vêtements de l’Archange, comme pour gravir plus rapidement le chemin vers le Paradis qui lui est promis. De la main droite, l’Archange semble lui venir en aide dans son escalade. Celui de gauche, dont le poids des péchés est visiblement très supérieur à celui de son concurrent, semble hurler de terreur : le démon, qui gît au sol sous le pied de l’Archange vainqueur, le serre déjà dans sa main droite pour s’emparer de sa (toute) petite personne.

Outre la beauté du dessin incisif et la pâle préciosité des couleurs translucides ou des carnations laiteuses et diaphanes, on notera la reprise, à une époque où il n’est plus d’actualité, du fond d’or dont l’archaïsme assumé place la scène hors du temps, loin de toute quotidienneté, pour définir un espace abstrait et irréel, qui sert admirablement le propos.

Notes

Notes
1 Jacopo Carucci, connu sous le nom de Jacopo da Pontormo, ou ‘il Pontormo’ (Pontorme [Empoli], 1494 – Florence, 1557) : peintre florentin, l’un des représentants les plus importants du mouvement maniériste dans la peinture du XVIe siècle.
2 Luciano BERTI, L’opera completa del Pontormo, Milan, Rizzoli, 1973.
3 Agnolo di Cosimo, dit ‘il Bronzino’ ou Agnolo Bronzino (Monticelli, 1503 – Florence, 1572) : peintre maniériste florentin. Fils adoptif et apprenti de Pontormo, il fut aussi aussi l’élève de Girolamo Genga. Il devrait son surnom à son teint sombre ou à la couleur de ses cheveux. Son disciple et fils adoptif, Alessandro Allori, est également surnommé « il Bronzino ».
4 Dans ces conditions, la pesée sera équitable.