Giovanni Antonio Bazzi dit ‘Il Sodoma’ (Vercelli, 1477 – Sienne, 1549)
Allegoria dell’Amor celeste (Allégorie de l’Amour céleste), v. 1504.
Huile sur panneau, 96 x 49,4 cm.
Inscriptions :
- « CELESTES »
- « STIN/SI / TERE/NAS »
Provenance inconnue.
Sienne, Palazzo Chigi Saracini.
La beauté parfaite de la jeune femme, sa grâce et sa délicate élégance se manifestent dans toute sa personne et, d’une certaine manière, se résume dans un très délicat pied gauche maintenu par les fins lacets rouges d’une sandale immatérielle, sans doute conçue par cordonnier céleste. Dépassant à peine sous les voiles de la robe, ce pied effleure le sol sans paraître peser d’aucun poids occasione un hanchement qui parcoure toute la silhouette. Pourrait-il en être autrement s’agissant d’une figure allégorique ?
Vêtue à l’antique, la figure féminine porte avec une négligence étudiée un long manteau vert qui laisse savamment apparaître sa poitrine nue et ne dissimule pas davantage les différents éléments dont est fait son costume, créant de fait une subtile harmonie chromatique un peu acidulée, faite de verts, de roses tendres et d’orangés, annonciatrice des jeux de couleurs maniéristes. Sa silhouette mêle des éléments empruntés aussi bien à Minerve, déesse de la guerre (son casque doté d’un cimier) qu’à Vénus, déesse de l’amour (sa pudique nudité). Entièrement absorbée dans une action presque immobile, dont la lenteur est perceptible, elle verse de la main droite le filet d’eau d’une cruche sur un brasero. qui serait étrangement allumé sur un pilier si cette figure n’était pas une allégorie.
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