Pietro Aretino, Pierre l’Arétin ou Pierre Arétin [1]Le qualificatif arétin signifie d’Arezzo ou originaire d’Arezzo. Né Pietro Bacci, il se surnomme lui-même « le divin Arétin ». (Arezzo, 1492 – Venise, 1556) : écrivain et dramaturge. Banni de sa ville natale, il est envoyé à Rome, où le riche banquier et mécène Agostino Chigi le prend sous son aile. L’Arétin fait parler de lui à Rome par ses satires mordantes et, en 1527, en raison de ses Sonnets luxurieux (Sonetti lussuriosi), pièces assez crues écrites pour accompagner seize dessins érotiques de Jules Romain gravés par Marcantonio Raimondi, et publiés en 1524 sous le titre d’I Modi. Cet écart lui vaut de perdre la protection du pape Clément VII. Ses Ragionamenti, propos d’une prostituée à divers interlocuteurs composés comme des « raisonnements » en forme de dialogue platonicien, tournent en dérision la société de son temps et particulièrement les sacrements religieux (vœux monastiques, mariage,…). Un des personnages est la Nanna, une ancienne courtisane qui évoque son expérience.
Dans ses écrits satiriques, l’Arétin n’épargne pas les puissants, ce qui lui vaut le surnom de « le fléau des Princes ». Pour éviter de subir les traits de sa satire, la plupart d’entre eux lui font des présents considérables. C’est ainsi que le roi de France François Ier et l’empereur Charles Quint, ennemis mutuels, le subventionnent en même temps, chacun d’eux escomptant quelque dommage pour son rival.
Notes
1↑ | Le qualificatif arétin signifie d’Arezzo ou originaire d’Arezzo. Né Pietro Bacci, il se surnomme lui-même « le divin Arétin ». |
---|