Paphnuce ou Paphnuce l’ascète : saint moine anachorète égyptien qui aurait vécu au IVe s., disciple de Macaire le Grand et de saint Antoine, il devint évêque de la Thébaïde [1]La Thébaïde désigne d’abord la région du Nord de l’Égypte où se développèrent, à partir du IVe siècle, de nombreuses communautés érémitiques. La ville de Thèbes se trouvait le long du Nil, non loin de l’actuelle Louxor. et confessa sa foi sous l’empereur Maximien [2]Les mutilations dont il fut victime (œil droit crevé, tendon d’Achille de la jambe gauche coupé) et sa condamnation aux mines, lui donnèrent un grand prestige auprès des Pères du Concile de Nicée quand il siégea au milieu d’eux. ; il assista au Concile de Nicée et fut un ardent défenseur de la foi contre l’hérésie d’Arius ; avec 47 évêques il accompagna saint Athanase, évêque d’Alexandrie, au conciliabule de Tyr [3]Conciliabule : Assemblée d’évêques hérétiques, schismatiques ou convoqués dans un but d’opposition à l’Église. Ce n’était pas un concile, c’était un conciliabule (Ac. 1835, 1878) : « Le Pape, pour dissoudre un concile comme concile, n’a donc qu’à sortir de la salle en disant : je n’en suis plus ; de ce moment, ce n’est plus … Poursuivre pendant lequel il empêcha saint Maxime de Jérusalem [4]Maxime III de Jérusalem (mort en 350) : évêque de Jérusalem (333-348). Il était le successeur de Macaire de Jérusalem, dont il avait été coadjuteur. de tomber dans l’erreur de l’arianisme.
Paphnuce passa avec l’ermite Onuphre les dernières heures de la vie de celui-ci, et l’aurait enterré dans une grotte.
Iconographie
Scènes de la vie du saint :
- Après la mort d’Onuphre, Paphnuce enveloppe le corps du défunt dans un manteau et l’ensevelit avec l’aide de deux lions.
- Paphnuce, ayant reçu la communion de la main d’un ange, demande à celui-ci l’autorisation de demeurer dans le désert jusqu’à la fin de ses jours. L’ange lui répond que Dieu a choisi pour lui une autre voie, qu’il doit retourner en Egypte et raconter aux chrétiens la vie des habitants du désert.
Notes
1↑ | La Thébaïde désigne d’abord la région du Nord de l’Égypte où se développèrent, à partir du IVe siècle, de nombreuses communautés érémitiques. La ville de Thèbes se trouvait le long du Nil, non loin de l’actuelle Louxor. |
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2↑ | Les mutilations dont il fut victime (œil droit crevé, tendon d’Achille de la jambe gauche coupé) et sa condamnation aux mines, lui donnèrent un grand prestige auprès des Pères du Concile de Nicée quand il siégea au milieu d’eux. |
3↑ | Conciliabule : Assemblée d’évêques hérétiques, schismatiques ou convoqués dans un but d’opposition à l’Église. Ce n’était pas un concile, c’était un conciliabule (Ac. 1835, 1878) : « Le Pape, pour dissoudre un concile comme concile, n’a donc qu’à sortir de la salle en disant : je n’en suis plus ; de ce moment, ce n’est plus qu’une assemblée, et un conciliabule s’il s’obstine. » Joseph de MAISTRE, Du Pape, Lyon, Rusand, 1819, p. 27. |
4↑ | Maxime III de Jérusalem (mort en 350) : évêque de Jérusalem (333-348). Il était le successeur de Macaire de Jérusalem, dont il avait été coadjuteur. |