Andrea di Bartolo, “Trittico del Crocifisso”

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Andrea di Bartolo (documenté entre 1389 et 1428)

Trittico del Crocifisso (Triptyque du Crucifix)

Tempéra sur bois (triptyque), 55 x 45,5 cm.

Inscriptions : /

Provenance : ?

Sienne, Pinacoteca Nazionale.

Dans le panneau central figurent les saintes Marie Madeleine et Dorothée [1], sur un fond d’or, en adoration devant la croix (cette dernière est perdue).

Sur le panneau de gauche, sont représentés de haut en bas :

Sur le panneau de droite, sont représentés de haut en bas :

Comme dans tous les panneaux peints datant de cette époque, le fond doré est travaillé selon les moyens de l’orfèvrerie ; les formes, notamment les auréoles des saints, ont été dessinées à l’aide d’un poinçon. De manière complémentaire à la bande de terre verdâtre qui figure dans les trois panneaux, le fond d’or permet de créer l’unité de la scène principale et d’y intégrer les personnages peints sur les deux volets une fois ces derniers ouverts. Le même principe vaut pour l’Annonciation [2] qui, en quelques sorte, ouvre la parenthèse narrative d’une histoire que la scène de la Crucifixion vient (significativement) refermer.

Comme noté ci-dessus, le crucifix qui était initialement fixé sur le panneau central – on devine encore les marques laissées par les attaches – est perdu ; compte tenu de la faible épaisseur subsistant une fois les volets fermés, il devait vraisemblablement s’agir d’une image sur bois de faible relief, détourée et appliquée sur le fond d’or.

[1] Voir : Dorotea

[2] Nous avons vu à de nombreuses reprises la manière dont l’intervalle spatial compris entre la Vierge et l’Ange est utilisé de manière stratégique par les peintres au Trecento, puis à la Renaissance.

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