Francesco di Giorgio Martini, “La Vergine protegge Siena in tempo di terremoti”

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Office de la Biccherna

Francesco di Giorgio Martini [1] (Sienne, 1439 -1502) et atelier (Fiduciario di Francesco [2])

La Vergine protegge Siena in tempo di terremoti (La Vierge protège Sienne à l’époque des tremblements de terre)

1467

Archivio di Stato di Siena, n° 34

Inscriptions :

  • « ADI. PRIMO. DI GIENAIO. M.CCCC.LXVI. AL TENPO. DE’.VENERABILI HUOMINI. LONARDO. D’ANDREA. K[AMARLENGO]. D[I]. B[ICCHERNA]. E DI GVICIARDO. DICONTE FORTEGVER[R]I. BARTALOMEIO. DI PAVOLO DI GABRIELO. GIOVAN[N]I D’ANTONIO. DI NERI. GIOVAN[N]I. DI SAVINO. SAVINI. FRARANCIESCHO DI BARTALOMEIO. DI FRANCIESCHO. CONTE GVIDAREGLI. CONTE LODOVICO DEL CONTE DA ELCI. LODOVICO. D’ANTONIO DE TONDI./ [I]ACOMO DI GALGANO. BICHI SCRITORE. S[ER]. STEFANO. DANTONIO. DA LVCIGNANO »
  • Sur la ligne d’horizon du paysage figuré : « AL TENPO DE TREMUOTI »

Provenance : Commune de Sienne.

Sienne, Palazzo Piccolomini, Archivio di Stato, Museo delle Biccherne.

La tablette évoque le souvenir des tremblements de terre qui secouèrent le territoire siennois dans les années 1466-1467, ainsi que le rappelle l’inscription « AL TENPO DE TREMUOTI » qui apparaît dans le ciel blafard surplombant un paysage dans lequel la ville de Sienne est parfaitement reconnaissable avec sa muraille de brique rose derrière laquelle plusieurs édifices tels la tour du Mangia, le clocher et la coupole du Duomo. Sienne est ici cernée de tentes et de baraquements de bois dressés en dehors de la ville pour accueillir la population [3], ainsi que l’attestent les chroniques de l’époque. Les secousses, bien que répétées, n’endommagèrent pas les structures urbaines de manière irréparable. L’événement dramatique eu, entre autres conséquences, un regain de dévotion à l’égard de la Vierge, laquelle aurait encore été redoublée après la découverte dans un chêne, près de Viterbe, d’une image miraculeuse. La fin du séisme fut attribuée à l’intervention miraculeuse de la « Madonna della Quercia » (littéralement, la « Madonne du Chêne »). En signe de gratitude, une ambassade fut même envoyée à Viterbe chargée de riches présents.

Plus bas, les huit blasons sont ceux des famille des officiers en fonction : d’Andrea, Forteguerri, Giacopelli, Ghini, Savini, Guglielmi, Guidarelli, d’Elci.

Les deux écus qui encadrent l’inscription sont ceux des familles Tondi et Bichi.

On notera que, à l’instar de la précédente tablette, l’écriture de l’inscription a perdu une partie de la splendeur qui est celle de la graphie médiévale utilisée jusque là.

[1] Francesco di Giorgio Martini ou Francesco Sanese (né en 1439 à Sienne où il a été baptisé le 23 septembre 1439 – mort en 1502) : peintre et sculpteur siennois, et l’un des grands ingénieurs militaires de son temps.

[2] Fiduciario di Francesco : membre de l’atelier et assistant Francesco di Giorgio Martini dans de nombreuses œuvres de celui-ci. Dans le cas présent, il est possible que le maître ait donné le dessin et que l’assistant ait réalisé l’œuvre.

[3] Et non les tentes d’une armée ennemie ainsi que cela a pu être écrit de manière erronée.

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