
Cathédrale de Santa Maria Assunta, Pienza
Piazza Pio II.
Se rendre sur place :
À peine devenu pape sous le nom de Pie II, l’humaniste Enea Silvio Piccolomini décida de transformer son village natal de Corsignano en une ville, certes de petite taille, mais construite à partir des dernières innovations de l’architecture florentine qui, grâce à lui, fit, à Pienza, son entrée sur le territoire siennois. Et quelle architecture ! Celle inspirée de l’œuvre, aussi bien écrite que construite, de Leone Battista Alberti, et mise en œuvre ici-même par Bernardo Rossellino, son meilleur disciple.
L’église, construite entre 1459 et 1462, est un édifice unique que Pie II, dans les Commentarii [1]PICCOLOMINI, Silvio Enea (Pie II), Commentariis rerum memorabilium quae temporibus suis contigerunt (Commentaires des faits remarquables survenus de son temps) [édition princeps : Rome, 1584]. Les Commentarii sont des mémoires en douze livres composés par le pape Pie II entre 1462 et 1463. Un treizième livre est resté inachevé. Il existe une traduction en français de ce texte … Poursuivre, décrit lui-même en ces termes : « Sur la place qui s’ouvre devant le palais, pavée de briques disposées de champ et fixées avec de la chaux, on a posé trois marches de pierre dure qui s’étendent sur toute la façade de l’église et qui mènent à un espace de quinze pieds de large, faisant office de vestibule. La façade de l’église, haute de soixante-douze pied, est revêtue d’une pierre semblable au travertin et imitant la blancheur du marbre ; elle affecte l’aspect des temples antiques, étant magnifiquement orné de colonnes, d’arcs et de niches qui peuvent recevoir des statuts. Il y a trois portes de proportions harmonieuse, celle du centre plus importante que les autres, et une grande rose qui ressemble à l’œil du cyclope, où se trouvent les armes des Piccolomini est au-dessus la tiare pontificale ceinte des trois couronnes et entre les armes et la tiare, les clés de l’Église. De la base au sommet, la façade à la même largeur et se termine en forme de pyramide bordée de belles corniches. Les autres murailles de l’église sont faites d’une pierre plus commune mais bien appareillée est polie, avec des saillies semblable à des contreforts, posées à égale distance l’une de l’autre pour renforcer la stabilité de l’édifice [2]PICCOLOMINI, Silvio Enea (Pie II), Commentariis rerum memorabilium quae temporibus suis contigerunt (Les Commentarii de Pie II, op. cit., p. 352). ».
intérieur de L’ÉDIFICE

La structure de l’intérieur de la Cathédrale ne peut être pleinement comprise qu’à la lumière d’une volonté de Pie II, parfaitement explicite, dictée par des choix personnels d’ordre esthétique mais aussi liés à une réflexion sur le déroulement de la liturgie.
[3]Henk W. van Os, « Painting in a House of Glass: The Altarpieces of Pienza », dans Simiolus: Netherlands Quarterly for the History of Art, vol. 17, no. 1, 1987, pp. 23–38. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/3780685. Accessed 23 Aug. 2021.
[4]Hallenkirche (église-halle) : type d’église fréquent à l’époque gothique tardive, en particulier dans les pays germaniques, dans lequel les bas-côtés ont la même hauteur et, le plus souvent, la même largueur que le vaisseau central. Les trois vaisseaux communiquent entre eux sur toute cette hauteur. En l’absence de fenêtres hautes, le vaisseau central est éclairé … Poursuivre
Œuvres visibles dans la Cathédrale
- Matteo di Giovanni, Madonna in Trono con Bambino tra i Santi Agostino, Girolamo, Martino e Nicola. Pala di San Girolamo
- Sano di Pietro, Madonna con Bambino tra i Santi Anna, Filippo, Giacomo e Maddalena. Pala di San Giacomo
- Lorenzo di Pietro detto il ‘Vecchietta’, Assunzione della Vergine tra i Santi Agata, Callisto, Caterina e Pio
- Anonimo toscano del XV secolo, Coro ligneo con badalone
- Matteo di Giovanni, Madonna in Trono con Bambino tra i Santi Bartolomeo, Caterina, Lucia e Matteo
- Giovanni di Paolo, Madonna con Bambino tra i Santi Antonio Abate, Bernardino, Francesco e Sabina. Pala di Sant’Antonio
Notes
1↑ | PICCOLOMINI, Silvio Enea (Pie II), Commentariis rerum memorabilium quae temporibus suis contigerunt (Commentaires des faits remarquables survenus de son temps) [édition princeps : Rome, 1584]. Les Commentarii sont des mémoires en douze livres composés par le pape Pie II entre 1462 et 1463. Un treizième livre est resté inachevé. Il existe une traduction en français de ce texte extraordinaire, hélas abrégé, publié sous le titre : Les Commentarii de Pie II, présentée et annotée par Ivan Cloulas et Vito Castiglione Minischetti (Paris, Tallandier, 2001). |
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2↑ | PICCOLOMINI, Silvio Enea (Pie II), Commentariis rerum memorabilium quae temporibus suis contigerunt (Les Commentarii de Pie II, op. cit., p. 352). |
3↑ | Henk W. van Os, « Painting in a House of Glass: The Altarpieces of Pienza », dans Simiolus: Netherlands Quarterly for the History of Art, vol. 17, no. 1, 1987, pp. 23–38. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/3780685. Accessed 23 Aug. 2021. |
4↑ | Hallenkirche (église-halle) : type d’église fréquent à l’époque gothique tardive, en particulier dans les pays germaniques, dans lequel les bas-côtés ont la même hauteur et, le plus souvent, la même largueur que le vaisseau central. Les trois vaisseaux communiquent entre eux sur toute cette hauteur. En l’absence de fenêtres hautes, le vaisseau central est éclairé indirectement par la lumière provenant des collatéraux. |
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