Pie II, de son nom de naissance Enea Silvio Piccolomini (Corsignano [actuelle Pienza], 1405 – Ancône, 1464), pape d’août 1458 à sa mort. Grand humaniste, il est considéré comme l’un des hommes les plus cultivés de son temps.
Enea aurait écrit dans sa jeunesse des œuvres licencieuses ! Terme excessif, à en juger par Les Deux Amants (1444). Ce bref récit des amours contrariés d’une jeune Siennoise et d’un chevalier allemand n’en a pas moins des accents fort sensuels : « Gorge profonde, tétins faits pour être délicatement pincés, je vous touche, je vous tiens, je vous presse entre mes mains ».
Piccolomini, notons-le, ne devient prêtre qu’en 1446. La suite est très rapide : évêque en 1447, cardinal en 1456, pape en 1458. Son bref pontificat est dominé par une seule idée : lancer une croisade contre les Turcs, afin de reconquérir Constantinople, tombée en 1453. En juin 1464, espérant entraîner les souverains d’Europe, il tente de prendre la tête de l’expédition mais échoue à Ancône. Épuisé, il meurt dans cette ville d’où cette expédition tant voulue devait se lancer.
Pendant son pontificat, il ne cessa cependant pas d’écrire. De son œuvre écrite, il subsiste surtout ses Commentarii, dans lesquels il raconte sa vie avec une franchise confondante.
Son grand œuvre demeure la réalisation de la ville de Pienza [1]Le nom de la ville est construit à partir de son propre nom : Pie[nza]., cité idéale devenue réalité par sa seule volonté, et grâce au talent de Bernardo Rossellino avec qui il transforma ce qui fut son village natal (Corsignano) en un prototype urbain qui n’avait pas de précédent et n’eut pas davantage d’héritier.
Sa vie est illustrée en dix épisodes dans les fresques de la libreria Piccolomini (Cathédrale de Sienne) peintes par Pinturicchio.
Notes
1↑ | Le nom de la ville est construit à partir de son propre nom : Pie[nza]. |
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