Pittore senese attivo nell’ultimo quarto del XIII secolo, “Cristo condotto al calvario”

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Pittore senese attivo nell’ultimo quarto del XIII secolo (Peintre siennois actif pendant le dernier quart du XIIIe s.)

Cristo condotto al calvario (Montée au calvaire)

Fresque

Sienne, “crypte” sous la Cathédrale.

L’étroitesse du pan de mur qui sert de support à la Montée au Calvaire n’a guère permis de représenter que la figure du Christ, que l’on reconnaît à la robe rouge qu’il a déjà portée dans les scènes précédentes (dont il a cependant été dévêtu lors de la Flagellation). Les bras entravés par un lacet noué autour des poignets, il est précédé d’un personnage dont on aperçoit une jambe et que l’on ne peut plus identifier du fait de la présence de l’important contrefort de brique qui en dissimule le sommet du corps. Dans un certains sens, cela importe peu. La solitude du Christ en ce moment particulier est d’autant plus poignante qu’elle devient le point de focalisation de l’image, excluant tout détail anecdotique qui en diminuerait la portée  dramatique.

On ne peut qu’admirer la manière dont cet étroit support mural, positionné en oblique par rapport à ceux sur lesquels sont peintes les deux scènes limitrophes, a été utilisé : grâce à l’effet de glissement induit par l’absence de parallélisme des surfaces peintes de chaque côté, par le léger déséquilibre visuel qui en résulte, le support contribue lui-même au mouvement dont il vient renforcer l’effet que l’étroitesse de la surface n’aurait pas, à elle seule, permis de rendre aussi sensible.