Paolo

Paul de Tarse (Tarse [Cilicie], au début du Ier siècle – Rome, v. 67) : apôtre des Gentils.

Comme quelques autres personnages de la Bible, Paul a porté successivement deux noms : Saül, le jour où il a été circoncis, puis, après sa conversion, Paul, nom latin qui signifie : “petit”, par modestie, par humilité ou tout simplement parce qu’il était… petit.

Le qualificatif d’apôtre, dont il est gratifié, est impropre puisqu’il n’a pas connu le Christ. Il a été assimilé aux Douze non seulement parce que Jésus l’a “appelé” sur la route de Damas, mais encore parce qu’il a joué un rôle primordial dans la diffusion du Christianisme parmi les Gentils.

De fait, il est le véritable fondateur du Christianisme en tant que religion universelle, séparée du Judaïsme. C’est lui qui a fait du Christ, qui n’était préalablement que le Messie auprès des populations juives, le Sauveur du monde. En transplantant dans le monde romain une religion jusque là étroitement nationaliste, il en a fait une religion œcuménique [1]C’est-à-dire : “qui appartient à toute la terre habitée, universel.” (Littré)..

Ambrogio Lorenzetti, « Paolo ». Montalcino, Museo Civico e Diocesano d’Arte Sacra.
Iconographie

Bien qu’il ait probablement été de nature chétive, Paul est représenté sous les traits d’un homme dans la force de l’âge

  • un début de calvitie laissant encore apparaître une couronne de cheveux bruns
  • une longue barbe, brune également
  • portant
    • une épée, instrument de son martyre, parfois dégainée et/ou portée sur l’épaule, de manière bien visible
    • un livre ou un rouleau (allusion aux lettres écrites par Paul aux Corintiens, etc.), comportant parfois parfois une mention (ex. : AdROMANOS”)
    • la toge antique adoptée par tous les apôtres
Scènes de la vie du saint
  • Sa conversion sur le chemin de Damas. Il est aveuglé par un éclair qui tombe au sol et entend une voix qui lui dit : “Saule, Saule, quid me persequeris” (“Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?”).
  • Baptisé par Ananie, saint Paul recouvre la vue.
  • Il se présente aux apôtres.
  • Un prophète lui prédit les épreuves qui l’attendent à Jérusalem.
  • Le Ravissement de Paul au troisième ciel. La vision fait l’objet d’une mention dans la Deuxième Épître aux Corinthiens : « Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait [2]Ce qui fait s’exclamer Voltaire (Dialogues et entretiens philosophiques) : « Voilà, je vous l’avoue, un singulier apôtre : c’est pourtant le même homme qui ose dire qu’il a été ravi au troisième ciel, et qu’il y a entendu des paroles qu’il n’est pas permis de rapporter ». » Deuxième épître aux Corinthiens (2Co 12, 2).
  • Flagellation emprisonnement et délivrance de Paul à Philippes.
  • Prédication de Paul à l’Aréopage d’Athènes.
  • Parvenu à Rome, il baptise les fils de Pudens.
  • La chute de Simon le Magicien.
  • Adieux de Pierre et Paul avant leur martyre.
  • Décollation de Paul. Sa tête, en rebondissant, fait jaillir trois fontaines.

Notes

Notes
1 C’est-à-dire : “qui appartient à toute la terre habitée, universel.” (Littré).
2 Ce qui fait s’exclamer Voltaire (Dialogues et entretiens philosophiques) : « Voilà, je vous l’avoue, un singulier apôtre : c’est pourtant le même homme qui ose dire qu’il a été ravi au troisième ciel, et qu’il y a entendu des paroles qu’il n’est pas permis de rapporter ».