Sources écrites de l’épisode de l’Assomption

Aucun texte canonique ne fait référence à l’Assomption de la Vierge. Celle-ci est pourtant très ancienne dans la tradition chrétienne en Orient comme en Occident où elle est fêtée depuis le VIIIe siècle. La croyance proprement dite n’a été définie comme dogme religieux (ou « vérité de la foi chrétienne ») par l’Église catholique qu’en 1950.

Il faut donc se tourner vers les apocryphes et vers la Légende dorée pour trouver des éléments écrits ayant pu servir de référence aux peintres.

Dormition de Marie du Pseudo-Jean :

« TRANSFERT DU CORPS DE MARIE AU PARADIS

Après que ce miracle se fut produit, les apôtres portèrent la bière et déposèrent le précieux et saint corps à Gethsémani, dans un tombeau neuf. Et voici qu’un parfum délicat se dégagea du saint tombeau de notre Maîtresse, la Mère de Dieu. Et, pendant trois jours, on entendit des voix d’anges invisibles qui glorifiaient le Christ, notre Dieu, né d’elle. Et, le troisième jour achevé, on n’entendit plus les voix. Dès lors, nous sûmes tous que son corps irréprochable et précieux avait été transféré au paradis. » [1]Dormition de Marie du Pseudo-Jean, dans Écrits apocryphes chrétiens, François BOVON et Pierre GEOLTRAIN (dir.), Paris, Gallimard (Collection de la Pléiade), 1997, p. 186.

Jacques de Voragine, La Légende dorée, chap. 115, « L’Assomption de la sainte Vierge Marie » :

« Or, les apôtres qui portaient Marie la mirent dans le tombeau, autour duquel ils s’assirent, ainsi que le Seigneur l’avait ordonné. Le troisième jour, Jésus arriva avec une multitude d’anges et les salua en disant : “La paix soit avec vous.” Ils répondirent : “Gloire à toi, ô Dieu, qui seul fais des prodiges étonnants.” Et le Seigneur dit aux apôtres : “Quelle grâce et quel honneur vous semble-t-il que je doive conférer aujourd’hui à ma mère ? » “Il paraît juste, Seigneur, à tes serviteurs, répondirent-ils, que, comme toi qui règnes dans les siècles après avoir vaincu la mort, tu ressuscites, ô Jésus, le corps de Marie et que tu le places à ta droite pour l’éternité.” Et il l’octroya : alors l’archange Michel se présenta aussitôt et présenta l’âme de Marie devant le Seigneur. Le Sauveur lui parla ainsi : “Lève-toi, ma toute proche, ma colombe, tabernacle de gloire, vase de vie, temple céleste ; et de même que, lors de ma conception, tu n’as pas éprouvé la salissure de la faute dans l’accouplement, de même, dans le sépulcre, tu ne subiras pas la dissolution du corps dans le tombeau.” Et aussitôt l’âme de Marie s’approcha de son corps qui sortit glorieux de la tombe. C’est ainsi qu’elle fut enlevée au palais céleste escortée par la troupe des anges. » [2]Jacques de VORAGINE, La Légende dorée (1261-1266), Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2004, chap. 115 « L’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie ». p. 635-636.

Narration de l’épisode de la Sacra Cintola : Pseudo Joseph d’Arimathie et Jacques de Voragine

« Thomas n’était pas là [lors de l’Assomption de la Vierge], et quand il revint, il ne refusa de croire ; mais soudain, l’étoffe qui ceignait le corps de Marie tomba du Ciel intacte afin qu’il comprît enfin qu’elle était montée  au ciel tout entière. » [3]Jacques de VORAGINE, La Légende dorée (1261-1266), Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2004, chap. 115 « L’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie ». p. 635-636.

Notes

Notes
1 Dormition de Marie du Pseudo-Jean, dans Écrits apocryphes chrétiens, François BOVON et Pierre GEOLTRAIN (dir.), Paris, Gallimard (Collection de la Pléiade), 1997, p. 186.
2 Jacques de VORAGINE, La Légende dorée (1261-1266), Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2004, chap. 115 « L’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie ». p. 635-636.
3 Jacques de VORAGINE, La Légende dorée (1261-1266), Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2004, chap. 115 « L’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie ». p. 635-636.

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