Cristoforo di Bindocci e Meo di Pero, “Agamemnone”

Cristoforo di Bindoccio (Sienne, documenté de 1361 à 1407) et Meo di Pero (Sienne, documenté de 1370 à 1407), attr.

Agamemnone (Agamemnon), vers 1350-1375.

Fresque

Inscriptions :

• (au sommet de l’arrondi de la bordure) : “[…]OSTE DE GRECI” [1].
• au-dessus de la tringle à rideau du lit d’Agamemnon, des restes d’inscriptions sont illisibles.

Provenance : In situ.

Asciano, Museo Civico Archeologico e d’Arte Sacra, Palazzo Corboli, Sala di Aristotele.

Agamemnon, héros grec et roi de Mycènes. Membre de la famille des Atrides, il est marié à Clytemnestre, avec laquelle il a eu trois filles, Iphigénie, Chrysothémis et Électre, ainsi qu’un fils, Oreste. Clytemnestre n’est jamais parvenue à pardonner à Agamemnon la mort d’Iphigénie.

À son retour de la guerre de Troie, Agamemnon est accueilli par Égisthe qui, dans l’entretemps, a séduit Clytemnestre pendant son absence ; celui-ci l’invite à un banquet durant lequel il l’égorge. D’autres sources antiques (Pindare et les auteurs tragiques) le font mourir dans son bain. Agamemnon finira par être vengé par Oreste.

Dans cette œuvre, le roi Agamemnon est surpris pas Égisthe dans son lit, au lever, alors qu’il enfile l’habit sans ouverture qui va devenir un piège mortel, et que vient de lui donner son infidèle épouse, selon la version anciennement attribuée à Apollodore d’Athènes. Égisthe s’avance vers Agamemnon l’épée brandie, prête à frapper. Son étrange accoutrement (l’espèce de mitre dont il est coiffé) rappelle le statut sacerdotal de celui qui s’apprête à devenir un assassin.

[1] L’inscription fait sans doute état du statut d’Agamemnon (?).