
Giovanni di ser Giovanni Guidi, detto lo Scheggia (Castel San Giovanni, actuel San Giovanni Valdarno, 1406 – Florence, 1486)
Vergine in Gloria con i Santi Sebastiano, Lazzaro, Maria Maddalena e Marta (Vierge en gloire avec les saints Sébastien, Lazare, Marie Madeleine et Marthe), v. 1450.
Tempéra sur panneau, 200 x 195 cm.
Inscriptions :
- (phylactère tenu par Lazare) : « SANTO LAZERO »
- (phylactère tenu par Marthe) : « SANTA MARTA »
Provenance : Collegiata di San Giovanni Battista (autel Paperini), Fucecchio.
Fucecchio, Museo Civico.
La scène peinte par le Scheggia [1]Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia (Castel San Giovanni, actuel San Giovanni Valdarno, 1406 – Florence, 1486) : peintre, frère puiné de Masaccio. Longtemps identifié sous les pseudonymes de ‘Maestro del cassone Adimari’, en référence à l’une de ses œuvres les plus célèbres (Galleria dell’Accademia de Florence) ou de ‘Maestro di Fucecchio’ (en … Poursuivre est d’une grande rareté. Elle représente les frère et sœurs Lazare, Marie Madeleine et Marthe en partance vers la Provence, selon une tradition reposant principalement sur un manuscrit attribué à Raban Maur [2]Ce document, conservé par l’Université d’Oxford, a été découvert en 1842 par l’Abbé Étienne-Michel Faillon (Tarascon, 1799 – Paris, 1870), historien, professeur et prêtre sulpicien.. Jacques de Voragine, qui a largement contribué à répandre la légende au Moyen Âge, écrit : « Après l’ascension du Seigneur, quand les apôtres se furent dispersés, [Marthe] et son frère Lazare, sa sœur Marie-Magdeleine, ainsi que saint Maximin qui les avait baptisés et auquel elles avaient été confiées par l’Esprit-Saint, avec beaucoup d’autres encore, furent mis par les infidèles sur un navire dont on enleva les rames, les voiles et les gouvernails, ainsi que toute espèce d’aliment. Sous la direction de Dieu, ils arrivèrent à Marseille. De là, ils allèrent au territoire d’Aix où ils convertirent tout le peuple à la foi » [3]Jacques de Voragine, La Légende dorée..
Les personnages de Lazare et de Marthe, tous deux dépourvus ici d’attributs iconographiques distinctifs, sont si peu souvent représentés dans ce contexte particulier que leur identification impose la présence des phylactères permettant de les identifier avec certitude. Marie Madeleine, quant à elle, s’apprête à effectuer debout, munie du pot d’onguent qui l’a caractérise, le voyage qui doit miraculeusement conduire le trio vers Marseille, sous les auspices de Vierge et de son fils.

Notes
1↑ | Giovanni di ser Giovanni Guidi, dit Lo Scheggia (Castel San Giovanni, actuel San Giovanni Valdarno, 1406 – Florence, 1486) : peintre, frère puiné de Masaccio. Longtemps identifié sous les pseudonymes de ‘Maestro del cassone Adimari’, en référence à l’une de ses œuvres les plus célèbres (Galleria dell’Accademia de Florence) ou de ‘Maestro di Fucecchio’ (en référence à l’œuvre présente). Le mérite d’avoir commencé à clarifier certains aspects du corpus des œuvres du Scheggia revient à Luciano Bellosi (Luciano Bellosi, dans Mostra d’arte sacra nella diocesi di San Miniato (cat. exp.), San Miniato, 1969, p. 56). |
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2↑ | Ce document, conservé par l’Université d’Oxford, a été découvert en 1842 par l’Abbé Étienne-Michel Faillon (Tarascon, 1799 – Paris, 1870), historien, professeur et prêtre sulpicien. |
3↑ | Jacques de Voragine, La Légende dorée. |
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