Raban Maur

Raban Maur (Mayence, v. 780 – Winkel im Rheingau, 856) : moine bénédictin et théologien germanique, il fut aussi archevêque de Mayence en 847 et demeure l’un des principaux artisans de la Renaissance carolingienne.
Son œuvre est vaste et d’une grande diversité : poèmes, traités grammaticaux, sermons, lettres, commentaires bibliques, traité sur l’éducation des clercs, comput [1]On appelle comput l’ensemble des calculs visant à l’établissement de la date des fêtes mobiles, aussi bien que le calendrier qui en résulte., et surtout une « encyclopédie », la seule du monde carolingien, inspirée des Étymologies d’Isidore de Séville, le De natura rerum, considéré comme un classique jusqu’au XIIIe siècle [2]Rédigé entre 842 et 847, le De natura rerum ou De universo est une formidable bibliothèque du savoir à l’usage des prédicateurs qui disposent ainsi d’une sorte de dictionnaire biblique du monde. Son modèle d’organisation du savoir, calqué sur la hiérarchie du monde créé, et son interprétation de la Bible lui confèrent une influence capitale sur la pensée … Poursuivre. L’ensemble de cette œuvre contribua non seulement à l’enrichissement de la culture cléricale et à la transmission du savoir hérité de l’Antiquité relayé, avant lui, par Isidore de Séville, mais aussi au développement de la langue et de la littérature allemandes : pour ces raisons, Raban Maur fut, au début du XIXe siècle, surnommé « le Précepteur de la Germanie » (praeceptor Germaniae).

Notes

Notes
1 On appelle comput l’ensemble des calculs visant à l’établissement de la date des fêtes mobiles, aussi bien que le calendrier qui en résulte.
2 Rédigé entre 842 et 847, le De natura rerum ou De universo est une formidable bibliothèque du savoir à l’usage des prédicateurs qui disposent ainsi d’une sorte de dictionnaire biblique du monde. Son modèle d’organisation du savoir, calqué sur la hiérarchie du monde créé, et son interprétation de la Bible lui confèrent une influence capitale sur la pensée chrétienne médiévale. Bien au-delà du monde carolingien, cette œuvre prescrit une « nouvelle règle de vie » fondée sur l’étude et l’intelligence des Écritures. Le De universo, fut considéré comme un classique jusqu’au XIIIe siècle.